La mĂȘme annĂ©e se tint le congrĂšs dâAmiens. Les rĂ©formistes donnĂšrent un deuxiĂšme assaut et furent de nouveau repoussĂ©s. Ils Ă©taient menĂ©s, cette fois, par Renard. La bataille se livra sur la question de lâalliance entre les syndicats et le parti socialiste. Lâordre du jour dĂ©posĂ© par Griffuelhes repoussa cette proposition dâalliance. A ce mĂȘme congrĂšs, une motion nettement antipatriotique dâYvetot fut votĂ©e.
LâannĂ©e suivante, il nây eut aucun congrĂšs. Mais en 1908, au moment oĂč lâon annonçait le congrĂšs de Marseille et un nouvel engagement avec les rĂ©formistes, survinrent les tueries de Draveil et de Villeneuve. Nous ne referons pas lâhistorique de ces Ă©vĂ©nements trop rapprochĂ©s de nous. On sait que les meilleurs militants de la CGT, Yvetot, Pouget, Griffuelhes, furent jetĂ©s dans la prison de Corbeil. Quelques mois avant, une affiche les avait amenĂ©s Ă la cour dâassises. Cette affiche, intitulĂ©e : Gouvernement dâassassins, protestait violemment contre les massacres de Narbonne, et Ă©tait couverte de nombreuses signatures. Le gouvernement, trĂšs habilement, en avait choisi une douzaine seulement, rejetant ce quâil appelait le « menu fretin ». Mais les douze furent acquittĂ©s.
LibĂ©rĂ©, Griffuelhes reprit sa place Ă la CGT et sâoccupa de la dĂ©livrance de ses camarades demeurĂ©s Ă la prison de Corbeil. Il fut parmi les organisateurs du meeting de Tivoli-Vaux-Hall, oĂč prirent la parole tous les reprĂ©sentants des partis rĂ©volutionnaires, et dont le rĂ©sultat fut dâobtenir la libĂ©ration des huit prisonniers demeurĂ©es Ă Corbeil.
Source: Partage-noir.fr