Rapports de force a obtenu la fin de lâinterdiction de son site sur la plateforme du gĂ©ant amĂ©ricain, mais pas le retour de ses publications plus anciennes. Le 15 octobre, Facebook procĂ©dait Ă lâeffacement de tous nos articles partagĂ©s par les utilisateurs du rĂ©seau social, sans plus dâexplication. Ă compter de cette date, plus aucune publication ne pouvait y ĂȘtre publiĂ©e, par qui que ce soit et de quelque façon que ce soit. Un coup extrĂȘmement dur pour nous, ainsi quâune premiĂšre trĂšs inquiĂ©tante pour un mĂ©dia animĂ© par des journalistes. Et une probable condamnation Ă disparaĂźtre Ă moyen terme. Lâinterdiction aura durĂ© 18 jours. Elle a pris fin, toujours sans explication, lorsque notre avocat a mis Facebook en demeure de nous rĂ©tablir sur sa plateforme, en les menaçant dâune assignation en rĂ©fĂ©rĂ©.
Facebook a cĂ©dĂ© sur le premier point : la possibilitĂ© de publier les URL de notre site. Mais pas sur le second : le rĂ©tablissement de nos publications antĂ©rieures. Pour autant, nous avons dĂ©cidĂ© dâen rester lĂ , le prĂ©judice final Ă©tant moins important. Aller en justice sur une question de principe Ă©tait pourtant fort tentant. Notre avocat Ă©tait dâailleurs partant. Mais trop cher et trop alĂ©atoire pour nous. Pour batailler contre le fait que Facebook sâarroge le droit de dĂ©cider seul si un mĂ©dia peut ĂȘtre, ou ne pas ĂȘtre, prĂ©sent sur sa plateforme, il aurait fallu mener ce combat Ă plusieurs titres de presse. Faute de cette configuration, si nous Ă©tions prĂȘts Ă engager les cinq Ă six mille euros (plus de la moitiĂ© de notre budget 2020) nĂ©cessaires Ă la procĂ©dure pour pouvoir publier de nouveau (notre survie en dĂ©pendait), le rapport coĂ»ts-bĂ©nĂ©fices est clairement en notre dĂ©faveur pour le seul rĂ©tablissement dâanciennes publications.
Nous arrĂȘtons donc lĂ notre procĂ©dure. Pour limiter un peu le « grand effacement » effectuĂ© par Facebook, tout au long du mois de dĂ©cembre, nous republierons nous-mĂȘmes sur le rĂ©seau social une sĂ©rie dâarticles antĂ©rieurs au 15 octobre : ceux dont nous pensons quâils gardent une actualitĂ©. Par la suite, fort de cette expĂ©rience, nous engagerons une rĂ©flexion dont lâobjectif sera de tenter de diminuer notre dĂ©pendance Ă Facebook. Et ce, mĂȘme si nous savons dĂ©jĂ que cela ne sera pas aisĂ©, la plateforme ayant tout fait pour se rendre incontournable. Nous ferons alors probablement appel Ă vous Ă ce moment-lĂ pour changer ensemble nos usages.
Source: Rapportsdeforce.fr