Début janvier, le Parc Résister et Fleurir a bénéficié d’un reboisement impressionnant d’une partie de sa zone asphaltée par la compagnie Ray-Mont Logisitque. Des dizaines de familles et des résident.es du quartier ont planté des sapins à différents endroits sur le site. L’objectif de cette action était d’opérer un reboisement symbolique. À cet égard, Mobilisation 6600 déclarait sur Facebook
Enfin, la verdure revient sur ce terrain asphalté où le boisé et le milieu humide ont été bulldozés il y a quelques années. Le message est clair, les gens d’#Hochelaga – #MHM souhaitent: réparation, verdissement et protection des milieux naturels du secteur!
Pour le rappel, le 4 décembre dernier, des habitant.es de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve se sont réuni.es pour l’inauguration populaire du Parc-nature Résister et fleurir, une action symbolique de revendication de leurs lieux de vie, pour la préservation des espaces verts du quartier et de leurs usages libres. Refusant d’attendre les décisions gouvernementales ils et elles ont décid d’inaugurer de manière autonome ce parc. C’est ainsi que Ray-Mont Logistiques s’est fait symboliquement expropri par une centaine de manifestant.es accompagnée d’une horde d’enfants, et que l’espace nommé de manière courante Terrain Vague est devenu le Parc Résister et fleurir. Le discours d’inauguration avait d’ailleurs été très clair :
Le parc-nature Résister et fleurir, c’est une réponse à la catastrophe des changements climatiques, c’est une perspective responsable dans le contexte de la crise écologique, en fait, c’est un projet tout à fait terre à terre : celui de protéger la santé et d’améliorer la qualité de vie des gens, celui de prendre soin du vivant, celui de construire un quartier solidaire.Nous sommes terre à terre !
Par ailleurs, quelques jours après la plant sur le terrain de Ray-Mont Logistiques, le CN procédait au nettoyage des rails sur la Friche dans Viauville, soulevant des questions sur la possible reprise des activités ferroviaires sur le site. Le CN, partenaire de Ray-Mont Logistiques, prépare-t-il le terrain pour la réfection des rails ?
On sait que RML doit soumettre rapidement son projet de plateforme intermodale au Ministère de l’environnement pour une évaluation des risques et mitigations à mettre en place. Le ministre pourrait alors utiliser son pouvoir discrétionnaire et soumettre le projet à un BAPE. Toutefois, tout porte à croire que, profitant d’une faille dans la Loi sur la qualité de l’environnement, le promoteur soumette un projet plus modeste, comme le déménagement de ses activités de Pointe-St-Charles dans Hochelaga, pour éviter une évaluation environnementale complète. Il pourrait ensuite soumettre un à un des projets d’agrandissement, pour éviter que son projet global – une plateforme de transbordement gigantesque pouvant accueillir 100 wagons par jour – ne soit jamais évalué dans son entièreté. D’autres entreprises ont profité de cette faille dans la loi (exemple des porcheries https://www.tvanouvelles.ca/2022/01/06/des-citoyens-sopposent-a-un-mega-projet-de-porcherie?fbclid=IwAR1pQ2jN5wW5ZN1H2rdm8BQv9B-lIy2VfHfnVs0myxKRyzYsVNg_V1Svxf4)
Les habitant.es du coin se tiennent donc mobilisés pour protéger leur Parc-nature et le retour du renard roux dans les parages semble annoncer de mauvais jours pour Raymond et ses amis. En attendant d’en savoir plus, le débat fait toujours rage au sein du quartier pour rebaptisre la forêt de conifère qui est venu remplacer le sombre stationnement de RML. « La Pépinière des possibles » « La forêt de l’épine dans le pied » « La sapinière à défendre (SAD)», différentes propositions sont encore débattues pour déterminer le nom de cette forêt. Rejoignez le groupe facebook mobilisation 6600 pour donner votre avis.
Source: Contrepoints.media