Renault Choisy ne doit pas fermer !!
Lâindustrie automobile doit se transformer pour devenir moins polluante, moins gourmande en Ă©nergie et en mĂ©taux rares, on le sait. Tout le monde le sait.
Le 27 mai dernier, lâensemble de lâindustrie europĂ©enne, toutes marques confondues, – y compris Renault bien sĂ»r – , tous les sous-traitants, tous les syndicats de la filiĂšre ont Ă©crit Ă la commission europĂ©enne pour quâun plan de relance soit mis en place dans lequel soit âdĂ©veloppĂ©e lâĂ©conomie circulaireâ !
La seule usine du groupe Renault qui rĂ©pond Ă cette exigence depuis dix ans, avec les fĂ©licitations du groupe Renault, elle est Ă Choisy. Et bien, câest celle-lĂ que Renault veut fermer !
Une fois de plus, les salariées et la population entiÚre constatent le vide des discours managériaux et politiques ! Leur affichage écologique se plie toujours à la logique financiÚre.
Une usine indispensable pour la transition écologique
Forte de lâexpĂ©rience accumulĂ©e par des salariĂ©s qui maĂźtrisent les techniques les plus novatrices, elle peut ajouter Ă ses compĂ©tences celle de centre de formation pour des jeunes soucieux dâun avenir plus respectueux de lâenvironnement ou pour dâanciens salariĂ©s de la mĂ©canique ou de la mĂ©tallurgie souhaitant revenir Ă un âcĆur de mĂ©tierâ adaptĂ© au temps prĂ©sent. Lâusine de Choisy-le-Roi doit servir dâinspiration pour celle de Flins et pour toutes les autres.
Une usine indispensable pour Choisy-Le-Roi
Mettre un terme Ă la dĂ©sindustrialisation de la ville est une nĂ©cessitĂ© vitale si ses habitants veulent Ă©viter la sĂ©grĂ©gation des territoires (rĂ©sidence, travail, commerce, loisirsâŠ). Les opĂ©rations immobiliĂšres qui se profilent derriĂšre lâabandon du site contredisent les nĂ©cessitĂ©s Ă©ducatives de la ville (collĂšges, lycĂ©es techniques, etc.) alors que tout lâespace nĂ©cessaire y est disponible. La relocalisation ne vaut pas que pour lâInde ou la Chine : elle commence ici et maintenant.
Une usine indispensable pour ceux qui y travaillent
Parce quâil est inadmissible que lâhumain soit rĂ©duit Ă nâĂȘtre quâune âressourceâ-au mĂȘme titre que le pĂ©trole ou le ciment- il faut que les salariĂ©s de Renault-Choisy soient considĂ©rĂ©s pour ce quâils sont : des personnes qui ont une famille, des enfants, un lieu oĂč se loger, des amis⊠Faire semblant de leur offrir un emploi Ă Flins -a 70 km !!-, câest briser des vies qui se sont organisĂ©es autour dâune usine Ă taille humaine pour les rejeter -au mieux- dans la prĂ©caritĂ© et lâanonymat massifiant.
Un appel à la réflexion
Il est plus que temps que tous, salariĂ©es et la population, nous nous interrogions sur le type de sociĂ©tĂ© dans laquelle nous voulons vivre, sans attendre les remĂšdes-miracles de la finance ou de lâĂtat, qui causeront inĂ©vitablement des dĂ©gĂąts, ici ou ailleurs. Câest en ce sens que la cas de Renault-Choisy est exemplaire insĂ©cable : il concerne toutes les entreprises du groupe Renault et au-delĂ toutes les entreprises du secteur automobile.
Source: Cnt-f.org