Le groupe de soutien pourra organiser des permanences téléphoniques lors de moments particuliers (annoncés sur PLI réguliÚrement). Le numéro de téléphone cité plus bas ne sera donc pas activé en permanence.
Contactez nous aussi par mail Ă stoprepression(AT)riseup.net.
Pour avoir nos toutes derniĂšres versions, dont les traductions en 2 langues (EN et IT), rendez-vous sur le site du RAJCOL – RĂ©seau dâAutodĂ©fense Juridique collective : https://rajcollective.noblogs.org qui rassemble des groupes de soutien dans dâautres villes.
SORTEZ COUVERT.E.S
Si … tu es tĂ©moin dâune interpellation ou de violences policiĂšres, tu cherches des nouvelles de proches qui ont Ă©tĂ© interpellĂ©s ou dont tu es sans nouvelles, ou pour dâautres urgences, appelle le n° :
07 52 95 71 11
(Nouveau numĂ©ro !) Possible de faire des appels ou des messages Ă©crits via lâapplication Signal.
(Laissez nous quelques temps pour mettre Ă jour les tracts…)
â –
Attention, au tĂ©l : ne pas donner de noms ou de dĂ©tails qui pourraient ĂȘtre dangereux pour les personnes interpellĂ©es.
Pour les autres cas, envoie un mail Ă stoprepression(AT)riseup.net
Caisse de soutien, pour soutenir les interpellé.e.s : bit.ly/stoprep
En cas de contrĂŽle dâidentitĂ©
âą On peut ĂȘtre retenu·e par des flics lors dâun barrage, en nasse, ou au poste pour une « vĂ©rification dâidentitĂ© » ? Au-delĂ de 4 h, les flics doivent te libĂ©rer ou te placer en garde Ă vue.
âą Avoir ses papiers sur soi nâest pas une obligation ; le refus collectif de montrer ses papiers, ou le choix de ne donner que son nom, peut ĂȘtre une stratĂ©gie collective.
âą Ăvite dâaller en manif avec ton tĂ©lĂ©phone. Si tu lâas, Ă©teins-le au plus vite. Et refuse de leur donner accĂšs au contenu (photos, vidĂ©os, textos) ou tout Ă©lĂ©ment sur tes identitĂ©s numĂ©riques.
âą Attention, on peut dĂ©sormais tâarrĂȘter et te poursuivre en justice uniquement pour avoir dissimulĂ© ton visage en manif.
En Garde Ă vue
âą En garde Ă vue (GAV), la police doit te proposer lâaide dâun·e avocat·e, de voir un mĂ©decin, un interprĂšte et dâappeler un « proche » (le groupe lĂ©gal nâest pas considĂ©rĂ© comme « un proche »).
âą Pars en manif avec un nom dâavocat·e en tĂȘte (appelle la ligne antirep pour en avoir un, ou consulte la liste publiĂ©e par le groupe lĂ©gal sur https://bit.ly/stoprep). Il faut nâen retenir quâun seul (et le barreau auquel il/elle est rattaché·e). Les flics savent comment joindre lâavocat·e. Tu nâas pas Ă donner son numĂ©ro.
âą Contrairement Ă ce que les flics peuvent dire, un seul avocat peut reprĂ©senter plusieurs personnes interpellĂ©es en mĂȘme temps ; si refus, insister !
âą Tu as le droit de voir ton avocat·e seul·e pendant 30mn avant dâĂȘtre auditionné·e.
âą Seule obligation en GAV : donner un nom et une date de naissance. Parler, câest mettre soi-mĂȘme ou les autres en danger. Garder le silence est un droit (« je nâai rien Ă dĂ©clarer »). StratĂ©gie Ă affiner pendant lâentretien privĂ© avec lâavocat·e, notamment sur ce quâil conviendra de dire Ă la justice en cas de procĂšs.
âą Les flics chercheront Ă fouiller dans ton tĂ©lĂ©phone, en menaçant de te le confisquer si tu refuses. Dans certains cas, ne pas donner son code PIN est un dĂ©lit. Mais en GAV, les flics doivent avoir un papier prĂ©cis du procureur ou dâun juge pour pouvoir lâexiger. Comme tu ne pourras jamais voir ces documents en GAV, garde le silence et ne leur donne pas ton code.
âą Accepter le prĂ©lĂšvement ADN et la « signalĂ©tique » (photos, empreintes digitales) ne te fera jamais sortir plus vite ! Câest un dĂ©lit de refuser. Mais sâopposer au fichage gĂ©nĂ©ralisĂ© est un acte politique qui peut Ă©tablir un rapport de force au service dâune dĂ©fense collective.
âą Signer les PV peut tâempĂȘcher de revenir sur ce que tu as subi. Tu as le droit de ne pas signer : cela nâaura pas de consĂ©quences malgrĂ© ce que diront les flics.

Attention à la comparution immédiate
âą Ă lâissue de la GAV, si tu es « dĂ©ferré·e » devant la justice (procureur), il vaut mieux refuser dâĂȘtre jugĂ© en « comparution immĂ©diate » (voir avec lâavocat·e pendant lâentretien en GAV), procĂ©dure express qui ne permet jamais de prĂ©parer sa dĂ©fense.
⹠Devant les juges, ton avocat·e demandera un « renvoi » pour un procÚs ultérieur.
âą Lâenjeu est alors dâĂ©viter la « dĂ©tention provisoire » (en prison) avant ce procĂšs.
âą Pour cela, lâavocat·e devra fournir des « garanties de reprĂ©sentation » (papiers attestant dâun logement, travail, formation ou Ă©tudes) afin de sâassurer de ta prĂ©sence le jour de lâaudience.
âą Pense Ă prĂ©parer ces « garanties » Ă lâavance : confie-les Ă des proches qui pourront les communiquer au plus vite Ă lâavocat·e ou au groupe de soutien (via nos mail et n° de tel).
âą Juger selon la situation sociale des personnes est la marque dâune justice de classe. Refuser ce jeu des garanties, ou des « questions de personnalitĂ© » lors du procĂšs, relĂšve de lâacte politique.
Si tu es mineur·e
âą On est mineur·e jusquâau jour de ses 18 ans mais la procĂ©dure peut varier selon lâĂąge.
âą En cas de GAV, les flics doivent contacter tes parents et leur rappeler leurs droits.
âą Une GAV dure en gĂ©nĂ©ral 24h (13-18 ans) ; pour les 10-13 ans, câest une « retenue » de 12h.
âą Sont obligatoires la prĂ©sence dâun·e avocat·e, la visite dâun mĂ©decin et lâenregistrement vidĂ©o de tes auditions.
âą Lâavocat·e peut ĂȘtre dĂ©signé·e par toi, tes parents, ou sera commis dâoffice. Le groupe de soutien peut en fournir un·e si les proches le contactent au plus vite.
âą Un·e mineur·e ne peut pas ĂȘtre jugé·e en « comparution immĂ©diate », mais dans certains cas une procĂ©dure similaire est possible, laissant peu de temps pour organiser sa dĂ©fense.
Les principes de la défense collective
âą La « justice » laisse les prĂ©venu·es seul·e·s face Ă leurs actes prĂ©sumĂ©s, Ă©cartant toute dĂ©fense commune, concertĂ©e et politique. La rĂ©ponse doit ĂȘtre large, auto-organisĂ©e et rĂ©investie par le plus grand nombre sans la rĂ©server aux spĂ©cialistes, militants ou avocats.
âą La dĂ©fense collective suppose de ne pas choisir entre de supposĂ©s « bons » ou « mauvais » manifestants : la dĂ©fense de lâun·e ne doit pas mener Ă la mise en cause dâautres.
âą En contactant le groupe de soutien, la personne ou ses proches peuvent ĂȘtre mises en relation avec des avocat·e·s, obtenir conseils afin dâorganiser collectivement sa dĂ©fense.
âą Le groupe de soutien nâest pas pour autant un prestataire de service : il souhaite surtout construire ensemble, avec les rĂ©primé·e·s, une dĂ©fense politique. Toute personne concernĂ©e est donc invitĂ©e Ă le contacter.
âą La dĂ©fense se prĂ©pare dans un dialogue Ă trois (prĂ©venu·e, avocat·e et groupe de soutien). Le/la prĂ©venu·e aura le dernier mot sur la stratĂ©gie. Lâavocat·e devra adapter ses pratiques en consĂ©quences.
âą Le groupe de soutien alimente une caisse collective qui permet dâaider celles et ceux qui en ont besoin Ă rĂ©gler les frais de justice : faites circuler le lien de notre caisse â https://bit.ly/stoprep â pour encourager la solidaritĂ©.
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Pour contacter des groupes de soutien dans dâautres villes : RAJCOL, RĂ©seau dâautodĂ©fense juridique collective : https://rajcollective.noblogs.org.
Pour aller plus loin, tĂ©lĂ©charger le guide « Face Ă la police, face Ă la justice » (Cadecol, Syllepse, 2016), que lâon peut consulter en intĂ©gralitĂ© sur actujuridique.com. NB : le schĂ©ma ci-dessus est tirĂ© de ce guide.
* A propos de la Coordination, elle se rĂ©unit gĂ©nĂ©ralement le mardi, Ă la Bourse du travail au 3 rue du Chateau dâeau (changements possibles – vĂ©rifier avant sur Demosphere oĂč notre AG sâaffiche tous les mardis).
A télécharger :
Source: Paris-luttes.info