Bordeaux : Une pluie de projectiles sur les pandores (et un bureau de poste incendié)
Ouest-France / vendredi 1er janvier 2021
Un bureau de poste a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© et des arrĂȘts de bus et de tramway dĂ©truits, lors dâincidents dans la nuit de la Saint-Sylvestre dans un quartier populaire de Bordeaux, oĂč la police a dit avoir essuyĂ©
une pluie
de mortiers dâartifice et de projectiles.
Il nây a eu ni blessĂ© ni interpellations, a-t-on appris auprĂšs de la police.
Ces incidents aux Aubiers ont été particuliÚrement intenses
avec un bilan matériel assez conséquent
, selon la mĂȘme source.
Les forces de lâordre qui sont intervenues plusieurs fois jusquâau milieu de la nuit pour sĂ©curiser lâaccĂšs aux pompiers, appelĂ©s pour des dĂ©parts de feu, ont essuyĂ© une pluie de tirs de mortiers dâartifice et de projectiles en tout genre
, notamment depuis les étages des immeubles adjacents. Ils ont fait usage de grenades lacrymogÚnes.
Vendredi en fin de matinĂ©e, de la fumĂ©e sâĂ©chappait encore du bureau de poste, que les pompiers finissaient dâĂ©teindre, et des policiers effectuaient des relevĂ©s, a constatĂ© un photographe de lâAFP.Non loin, sur lâavenue principale du quartier, les vitres dâune dizaine dâabris servant pour les bus et le tramway Ă©taient dĂ©truites et les Ă©quipements de billetterie et dâaffichage cassĂ©s. Du personnel nettoyait les dĂ©gĂąts et le tramway ne marquait pas lâarrĂȘt.
Un bungalow appartenant à la société de transports publics bordelaise a également été complÚtement saccagé, selon la police.
CâĂ©tait dĂ©jĂ comme ça lâan dernier mais quand mĂȘme moins fort que ça, là ça (les incidents) a commencĂ© trĂšs tĂŽt
, a expliquĂ© Ă lâAFP Clotilde, femme enceinte de 25 ans qui cherche Ă dĂ©mĂ©nager car elle ne se sent plus en sĂ©curitĂ©
.
[âŠ]
Dans lâensemble, les incidents ont Ă©tĂ© assez intenses
dans lâagglomĂ©ration bordelaise pour une nuit de la Saint-Sylvestre, dâaprĂšs la police. Au niveau national, le ministĂšre de lâIntĂ©rieur estime que ce rĂ©veillon sous couvre-feu a Ă©tĂ© « globalement calme » malgrĂ© quelques incidents.
Selon France Info « Au total, une trentaine de voitures ont été incendiées, et des dégradations commises dans différents quartiers de la ville, comme les Aubiers, Grand Parc, Pessac, Lormont, Cenon, Floirac, etc. »
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Nantes : Voitures incendiĂ©es, flics pris pour cible, câest le le Nouvel An !
Ouest-France / vendredi 1er janvier 2021
La nuit de la Saint-Sylvestre sous couvre-feu par temps de pandĂ©mie : une premiĂšre, relativement mouvementĂ©e Ă Nantes oĂč le centre-ville est restĂ© calme mais oĂč des tensions ont Ă©clatĂ© dans certains quartiers, dĂšs le dĂ©but de soirĂ©e. Plus que lors dâun Nouvel An classique ? A priori non selon la prĂ©fecture, qui Ă©voque des « tendances Ă la baisse » par rapport Ă 2019 en termes de vĂ©hicules brĂ»lĂ©s, dâagressions et dâinterpellations. « Ce qui sâexplique par le couvre-feu ».
Des véhicules ont été incendiés, sans savoir précisément combien, les autorités refusant depuis quelques années de communiquer les chiffres pour « éviter la surenchÚre entre les départements ».
Quartier Malakoff, ce vendredi matin, on dĂ©nombrait une vingtaine de carcasses totalement ou partiellement calcinĂ©es, rue de NorvĂšge notamment, lĂ mĂȘme oĂč six voitures avaient Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es la nuit prĂ©cĂ©dente.
De nombreux feux dâartifice ont illuminĂ© la nuit nantaise, notamment au moment du passage Ă la nouvelle annĂ©e. Mais certains ont Ă©tĂ© dirigĂ©s contre les forces de lâordre qui ont essuyĂ© des tirs de mortiers dâartifice, notamment Ă la BottiĂšre vers 22 h, secteur Samuel-de-Champlain au nord de Nantes et Ă Malakoff autour de minuit, oĂč une barricade de poubelles et de voitures en feu avait Ă©tĂ© dressĂ©e, rue dâAngleterre.
« Des tirs Ă hauteur dâhomme, en direction des fonctionnaires sur le terrain », tĂ©moigne une source policiĂšre quand une autre Ă©voque des « guets-apens plus ou moins rĂ©ussis », obligeant les forces de lâordre Ă riposter avec des gaz lacrymogĂšnes.« Les affrontements se sont rĂ©pĂ©tĂ©s jusquâĂ 3h du matin, commente un habitant dĂ©pitĂ©. Et si on regardait par la fenĂȘtre de nos appartements, on prenait aussi des mortiers. Il y a eu des impacts sur des fenĂȘtres. »
Un fourgon des sapeurs-pompiers de GouzĂ© qui intervenait pour Ă©teindre un feu de vĂ©hicule a Ă©galement Ă©tĂ© visĂ©. Sans faire de blessĂ© selon un premier bilan de la prĂ©fecture Ă 6 h ce vendredi 1er janvier. Une plainte sera dĂ©posĂ©e. [âŠ]
Plusieurs personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©es au cours de la nuit, dans le cadre de ces violences urbaines mais aussi pour ivresse manifeste sur la voie publique ou conduite sous lâemprise dâun Ă©tat alcoolique.
La police municipale a également dressé quelques verbalisations pour non-respect des rÚgles du couvre-feu.
Déjà la veille
extraits du mĂȘme torchon / jeudi 31 dĂ©cembre 2020
RĂ©veil brutal dans la nuit de mercredi Ă jeudi quartier Malakoff Ă Nantes. Cet habitant de la rue dâAutriche a Ă©tĂ© tirĂ© du lit « vers 3 h du matin », ce 31 dĂ©cembre, par le bruit dâun camion de pompiers : non loin de sa tour, plusieurs vĂ©hicules flambaient.
Il nâen reste que des carcasses, parfois encore fumantes, alors que le jour sâest levĂ© et que le ballet des dĂ©panneuses a succĂ©dĂ© Ă celui des fourgons pompe-tonne. DĂ©solant spectacle : deux voitures ont Ă©tĂ© incendiĂ©es rue dâAutriche et six un peu plus loin, au bout du parking de la rue de NorvĂšge.
Dans la nuit de mercredi Ă jeudi, les flammes ont aussi dĂ©truit deux autres vĂ©hicules, Ă lâouest de la ville, aux DervalliĂšres .
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Strasbourg : La pacification en marche⊠ou pas ?
Le Figaro / vendredi 1er janvier 2021
Des voitures ont Ă©tĂ© incendiĂ©es jeudi 31 dĂ©cembre au soir Ă Strasbourg lors du rĂ©veillon du Nouvel An, malgrĂ© le couvre-feu, mais en moins grand nombre que lâan dernier, a-t-on appris de sources concordantes. «On en est dĂ©jĂ Ă un certain nombre de vĂ©hicules brĂ»lĂ©s» et plusieurs personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©es, a dĂ©plorĂ© la prĂ©fecture du Bas-Rhin, sans communiquer de chiffres. Mais «la situation est moins tendue que lâannĂ©e derniĂšre pour le moment», a-t-on ajoutĂ© de mĂȘme source.
Selon une source syndicale policiĂšre, une soixantaine de voitures ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es dans diffĂ©rents quartiers de la capitale alsacienne marquĂ©e les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes par dâimportantes violences urbaines, le soir de la Saint-Sylvestre.
MalgrĂ© lâinterdiction de vente et dâachat dĂ©crĂ©tĂ©e par la prĂ©fecture pour tout le mois de dĂ©cembre, pĂ©tards et tirs de mortier se faisaient rĂ©guliĂšrement entendre depuis le dĂ©but de la soirĂ©e. Mais les quais de lâIll, la riviĂšre qui borde le centre historique de la ville, Ă©taient dĂ©serts alors quâils sont habituellement trĂšs animĂ©s pour le rĂ©veillon du Nouvel an. Celui de lâan passĂ© avait Ă©tĂ© marquĂ© toute la nuit Ă Strasbourg par des violences sur les forces de lâordre et les pompiers, et de nombreuses voitures brĂ»lĂ©es.
Pour prĂ©venir les incendies de voitures, le dispositif policier a Ă©tĂ© renforcĂ© et le stationnement interdit dans plusieurs rues et zones dâhabitation. Plusieurs parkings gratuits et surveillĂ©s ont Ă©tĂ© mis Ă disposition des habitants jusquâau 2 janvier et la vente de carburant au dĂ©tail a Ă©tĂ© interdite. [âŠ]
Ailleurs dans le département, la gendarmerie a fait état vers 01 heure de «quelques feux de poubelles et de palettes, mais cela reste limité».
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Lieuron (Ille-et-Vilaine) : AprĂšs la mĂ©ga-fĂȘte, la bagnole des gendarmes a la gueule de bois (calcinĂ©)
extrait de France Info / vendredi 1er janvier 2021
Une rave-party qui rassemble 2 500 personnes, « en provenance de diffĂ©rents dĂ©partements et de lâĂ©tranger », selon la prĂ©fecture, a Ă©tĂ© organisĂ©e dans la nuit du jeudi 31 dĂ©cembre au vendredi 1er janvier Ă Lieuron (lle-et-Vilaine) malgrĂ© le couvre-feu et les interdictions liĂ©es Ă lâĂ©pidĂ©mie de coronavirus, rapporte France Bleu Armorique. AprĂšs avoir jouĂ© au chat et Ă la souris avec les forces de lâordre, les fĂȘtards se sont installĂ©s dans les hangars dĂ©saffectĂ©s dâune sociĂ©tĂ© de transport Ă Lieuron le long de la D177 entre Rennes et Redon.
Trois gendarmes ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement blessĂ©s par des jets de pierre alors quâils tentaient dâintervenir. Un vĂ©hicule de la gendarmerie a Ă©galement Ă©tĂ© incendiĂ©, a appris franceinfo auprĂšs des militaires.
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Lyon : Les mauvaises intentions sont difficiles à éradiquer !
Lyon Mag / vendredi 1er janvier 2021
Il faut dire que le couvre-feu, lâimportant dĂ©ploiement de forces de lâordre et la forte pluie de la nuit ont rincĂ© les mauvaises intentions des individus qui ont lâhabitude dâincendier des voitures lors du passage Ă la nouvelle annĂ©e.
Mais malgrĂ© tous ces facteurs, certains ont tout de mĂȘme pris le risque de sortir pour accomplir leur mĂ©fait.
Ainsi, des vĂ©hicules en train de brĂ»ler ont Ă©tĂ© signalĂ©s par dizaines dans lâagglomĂ©ration : Ă Lyon sur la route de Genas et Ă la DuchĂšre notamment, Ă Villeurbanne rue du 4 aoĂ»t 1789 par exemple mais aussi Ă Vaulx-en-Velin, VĂ©nissieux, Rillieux-la-Pape, Givors, Grigny⊠On ne sait pas encore si des interpellations ont pu ĂȘtre menĂ©es.
Des tirs de mortiers et de feux dâartifice, pourtant interdits par la prĂ©fecture, ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans certains quartiers. Aucun blessĂ© ne serait Ă dĂ©plorer.
Du cĂŽtĂ© de la prĂ©fecture du RhĂŽne, aucun chiffre officiel ou officieux ne sera Ă©videmment communiquĂ© Ă ce sujet. Les consignes du ministĂšre de lâIntĂ©rieur sont claires.
Dans lâattente dâun bilan plutĂŽt axĂ© sur les contrĂŽles rĂ©alisĂ©s dĂšs jeudi soir et encore ce vendredi matin, les services des reprĂ©sentants de lâEtat Ă Lyon avaient dĂ©jĂ indiquĂ© Ă 22h jeudi que 15 verbalisations dont 10 pour non-respect du couvre-feu et 5 pour non-port du masque avaient Ă©tĂ© adressĂ©es Ă Bron oĂč se dĂ©plaçait le prĂ©fet Pascal Mailhos.
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Calais : Quand les pandores veulent stopper les feux dâartifice, en deviennent la cible
France-Info / vendredi 1er janvier 2021
Trois policiers ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement blessĂ©s dans la nuit de jeudi Ă vendredi lors dâĂ©chauffourĂ©es contre les forces de lâordre, visĂ©es par des tirs de mortiers dâartifice dans le quartier sensible du Beau Marais, Ă Calais, selon une source policiĂšre et la prĂ©fecture.
Un individu a Ă©tĂ© interpellĂ© et placĂ© en garde Ă vue Ă lâissue de ces troubles, qui ont dĂ©marrĂ© aux environs de 21h, a prĂ©cisĂ© la prĂ©fecture dans un communiquĂ©. « Les effectifs de police sont intervenus pour une trentaine dâindividus qui faisaient usage de moyens pyrotechniques sur la voie publique » avec des tirs de mortiers « occasionnant des dĂ©gradations sur les vitres de certains appartements« , selon la prĂ©fecture.
« Lors de cette intervention, les policiers ont, Ă leur tour, fait lâobjet de jets de projectiles et de tirs de mortier« , et trois dâentre eux ont Ă©tĂ© « lĂ©gĂšrement blessĂ©s« . Selon une source policiĂšre, le retour au calme est intervenu vers 2H du matin, aprĂšs lâarrivĂ©e de renforts de CRS.
Sur lâensemble du dĂ©partement, oĂč la nuit a Ă©tĂ© « calme« , prĂšs de 500 policiers et gendarmes Ă©taient mobilisĂ©s pour veiller au respect du couvre-feu, a relevĂ© la prĂ©fecture. Avec 117 opĂ©rations de contrĂŽles menĂ©s, 98 procĂšs verbaux ont Ă©tĂ© dressĂ©s pour non-respect du couvre-feu.
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Pontault-Combault (Seine-et-Marne) : Déjà la veille, le commissariat se fait attaquer
extrait du Parisien / jeudi 31 décembre 2020
à la veille de la nuit de la Saint-Sylvestre, le commissariat de police de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) a été attaqué par plusieurs tirs de mortiers, ce mercredi soir, peu aprÚs 19 heures.
[âŠ] Si les tirs de mortiers ont Ă©tĂ© tirĂ©s en direction du commissariat, ils nâont toutefois pas atteint le bĂątiment et il nây a pas eu de dĂ©gĂąts matĂ©riels, ni de blessĂ©s. Des tirs de mortiers ont aussi Ă©tĂ© constatĂ©s dans la citĂ© de lâOcil de maniĂšre concomitante.
Pour lâheure, il nây a pas eu dâinterpellation. « Demain, mes collĂšgues seront sur le qui-vive pour assurer le couvre-feu. Il est Ă©vident que beaucoup ne vont pas le respecter. Il faut des sanctions lourdes contre cette gangrĂšne », insiste le syndicaliste, qui rĂ©clame « des effectifs pour le dĂ©partement ». [âŠ]
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Corbeil-Esssonnes (Essonne) : Guet-apens en série pour les bleus
Le Parisien / mercredi 30 décembre 2020
« Ăa faisait longtemps que nous nâavions pas connu des violences quotidiennes. » Le constat est soupirĂ© par un policier de Corbeil-Essonnes ( Essonne ). Depuis une dizaine de jours, lui et ses collĂšgues sont pris Ă partie dans le quartier des TarterĂȘts par des groupes de jeunes bien dĂ©cidĂ©s Ă en dĂ©coudre. Ces violences font suite Ă plusieurs Ă©vĂ©nements.
Mi-dĂ©cembre, prĂšs de 3 kg de cannabis sont saisis au 23 Blum, une tour de la citĂ© qui est devenue un point de deal rĂ©putĂ©. Il y a ensuite eu lâinterpellation dâun jeune homme le 22 dĂ©cembre alors quâil circule Ă vive allure au volant dâune puissante Audi blanche signalĂ©e volĂ©e. Le conducteur de la berline refuse de sâarrĂȘter quand les fonctionnaires lui demandent. Une course-poursuite sâengage et se termine Ă proximitĂ© du centre commercial en bordure de N7, Ă cĂŽtĂ© du quartier. Les deux jeunes qui se trouvent Ă bord sont arrĂȘtĂ©s. Dans lâaction, un policier reçoit un violent coup de poing au visage et une vitre de lâarrĂȘt de bus qui se trouve Ă proximitĂ© vole en Ă©clats.
La scĂšne a Ă©tĂ© filmĂ©e et diffusĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux. Sur Snapchat, un utilisateur annonce que la vitre a explosĂ© aprĂšs que les policiers ont fait usage de leur arme Ă feu. « Câest une fausse information », tempĂȘte un agent.
Dans les soirs qui suivent, les réactions ne tardent pourtant pas. Les derniÚres échauffourées en date remontent à lundi. Vers 20 h 15, les policiers sont appelés pour des individus qui parlent fort dehors en plein couvre-feu. A leur arrivée, ils sont violemment pris à partie par plusieurs dizaines de jeunes et se retrouvent sous une pluie de projectiles. Ils reçoivent également deux cocktails Molotov. Une dizaine de grenades lacrymogÚnes leur permettent de disperser les assaillants. Un jeune a été interpellé.
Le mode opĂ©ratoire est toujours le mĂȘme et commence par un appel au 17 pour un feu de poubelles ou un tapage nocturne. « Il y a toujours un incendie avant, confirme un fonctionnaire. Ce sont des attaques sporadiques sous forme de guet-apens. Cela sert de reprĂ©sailles dĂšs quâon rĂ©alise des interpellations. Ils nous tirent dessus avec des mortiers dâartifice de 50 de diamĂštre. Si ça touche quelquâun, ça peut faire trĂšs mal. » Il y a aussi des jets de pierres et de cocktails Molotov. [âŠ]
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Créteil : Chez les keufs, jamais deux sans trois
RTL / mercredi 30 décembre 2020
Trois incendies se sont dĂ©clarĂ©s en une semaine dans le parking souterrain dâun immeuble de CrĂ©teil oĂč habitent des fonctionnaires du ministĂšre de lâIntĂ©rieur et de la prĂ©fecture de police.
Une enquĂȘte pour dĂ©gradations volontaires par incendie a Ă©tĂ© ouverte pour ces trois faits et confiĂ©e Ă la police judiciaire, a indiquĂ© le parquet de CrĂ©teil. Un premier dĂ©part de feu, le 22 dĂ©cembre vers 23h, a endommagĂ© une dizaine de voitures et quelques motos, et entraĂźnĂ© lâĂ©vacuation des locataires, selon une source proche de lâenquĂȘte.
Le deuxiĂšme, le 29 dĂ©cembre au petit matin, a causĂ© moins de dĂ©gĂąts matĂ©riels avec trois motos brĂ»lĂ©es. Le troisiĂšme, mercredi matin aux alentours de 10h, nâa causĂ© aucun dĂ©gĂąt particulier et serait a priori accidentel, a nuancĂ© une source proche de lâenquĂȘte.
Cette derniĂšre vise Ă dĂ©terminer les causes exactes de ces incendies et leur Ă©ventuel lien mais aucune piste nâest pour le moment privilĂ©giĂ©e, a indiquĂ© cette mĂȘme source.
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Sartrouville (Yvelines) : Pour les bus, jamais deux sans quatre
Le Parisien / jeudi 31 décembre 2020
Quatre. En trois mois, ce sont dĂ©sormais quatre bus qui ont Ă©tĂ© la proie des flammes aux abords de la citĂ© des Indes Ă Sartrouville, dont deux ces derniĂšres heures. Lâun nâa Ă©tĂ© que partiellement endommagĂ©, lâautre a Ă©tĂ© totalement dĂ©truit. Fort heureusement, aucun blessĂ© nâest Ă dĂ©plorer. Mais pour les transporteurs, la mairie et les forces de lâordre, les bornes sont largement dĂ©passĂ©es.
Vers 6 heures, Ă lâarrĂȘt Pablo Neruda situĂ© avenue Robert-Schuman, un homme encagoulĂ© a profitĂ© de lâouverture de la porte pour jeter dans le vĂ©hicule un liquide incendiaire avant de mettre le feu. Le chauffeur et trois passagers, deux femmes et un homme encapuchonnĂ©, sont sortis prĂ©cipitamment.
Le bus sâest trĂšs rapidement et entiĂšrement embrasĂ©. Les pompiers sont intervenus mais nâont rien pu faire pour stopper la destruction du vĂ©hicule. La ligne numĂ©ro 9 de la sociĂ©tĂ© Transdev relie les gares dâArgenteuil Ă Sartrouville. « Cet arrĂȘt est dĂ©jĂ un itinĂ©raire dĂ©viĂ© », prĂ©cise la sociĂ©tĂ© de bus.
Quelques heures plus tĂŽt, vers minuit, le bus de nuit 272, qui navigue lui aussi entre les gares des deux villes, avait Ă©galement Ă©tĂ© attaquĂ© par deux incendiaires au niveau de lâavenue Georges-ClĂ©menceau. Avec le mĂȘme procĂ©dĂ©. Les malfaiteurs aux visages dissimulĂ©s sont montĂ©s Ă bord puis ils ont rĂ©pandu du liquide inflammable avant de mettre le feu et de prendre la fuite en courant. « Le machiniste a utilisĂ© un extincteur pour Ă©teindre rapidement ce dĂ©but dâincendie, prĂ©cise une source proche de lâaffaire. Il est parvenu Ă limiter la propagation du feu au niveau de la porte latĂ©rale ».
Les enquĂȘteurs de la sĂ»retĂ© de Houilles sont chargĂ©s de mener les investigations sur ces deux faits. Les traces et indices ont Ă©tĂ© relevĂ©s et un bidon dâessence a Ă©tĂ© retrouvĂ© par les fonctionnaires. « Cette affaire est prise trĂšs au sĂ©rieux, confie un commissaire de police et nous avons envoyĂ© nos meilleurs Ă©lĂ©ments pour diriger les investigations ».
Ces deux incendies portent Ă quatre le nombre de bus attaquĂ©s par le feu dans la citĂ© des Indes en quelques semaines. DĂ©jĂ le 30 octobre vers 23 heures, Ă lâarrĂȘt Romain Rolland, deux hommes Ă©quipĂ©s de bidons dâessence avaient pris pour cible un bus de la mĂȘme ligne 272. Les deux suspects avaient dâabord fait sortir le chauffeur du vĂ©hicule avant dâallumer le brasier. Dans la nuit du 24 au 25 novembre, un second bus de nuit avait Ă©tĂ© ravagĂ© par les flammes Ă lâarrĂȘt Charles-de-Gaulle. Un garçon, ĂągĂ© de 14 ans, avait Ă©tĂ© interpellĂ©. Cet adolescent qui habite Argenteuil (Val-dâOise) a toujours niĂ© en bloc. [âŠ]
Source: Attaque.noblogs.org