Le 23 novembre au Mans, le collectif féministe unitaire (composé de Solidaires 72, FSU 72, CGT 72, CNT 72 et collectif pour une terre plus humaine) organise un rassemblement place de la République à partir de 15h.
Ăa sera lâoccasion de nous recueillir en hommage Ă toutes ces femmes et leurs enfants victimes pour toujours, parce que tombĂ©es, mortes en 2019, sous les coups violents et par trop souvent rĂ©pĂ©tĂ©s dâhommes exempts de leurs humanitĂ©s.
Le collectif installera sur toute la place des silhouettes représentants les trop nombreuses victimes.
Chaque silhouette portera une pancarte rappelant leurs noms, ùge et la façon dont ces femmes ont été tuées.
Parce que NON, elles ne sont pas seulement la « premiĂšre femme tuĂ©e, la 15Ăšme femme tuĂ©e, la 60Ăšme femme tuĂ©e… » Elles sâappelaient Chantal, Monica, TaĂŻna, FĂ©licie, Nicole, Justine, Michelle, Denise, Hilal⊠Elles avaient 15 ans, 56 ans ,25ans, 46 ans, 31 ans, 85 ansâŠ
LES NOMMER CâEST SURTOUT NE PAS LES OUBLIER.
Rappeler les conditions de leur mort câest accepter enfin dâouvrir les yeux sur ces violences patriarcales systĂ©miques, trop longtemps ignorĂ©es, voire tolĂ©rĂ©es, par notre sociĂ©tĂ©.
Câest lâoccasion aussi de rappeler quâil est nĂ©cessaire de sâengager durablement pour que plus aucune voix en dĂ©tresse ne sombre dans le silence de lâindiffĂ©rence. Lâoccasion de redonner, ensemble, force Ă ce combat pour la dignitĂ© et lâĂ©galitĂ©.
Solidaires 72 participera aussi Ă une soirĂ©e en hommage de ces femmes le 25 novembre 2019 aux cinĂ©astes, oĂč aprĂšs avoir lu les noms de toutes les victimes et affichĂ© leur faire-part devant les cinĂ©astes, le film âfemale pleasureâ sera projetĂ© Ă 20h
Pour que cessent les violences faites aux femmes :
Rassemblons-nous et le plus largement possible pour la JournĂ©e internationale pour lâĂ©limination des violences Ă lâĂ©gard des femmes. Le silence qui dominait est aujourdâhui mis Ă mal par la parole des femmes. Partout dans le monde, cette libĂ©ration Ă©largit enfin la visibilitĂ© de tout ce dont elles sont victimes, des crimes les plus graves aux agressions les plus banalisĂ©es. Plus que jamais, filles, femmes, doivent pouvoir vivre Ă lâĂ©gal des hommes, dans une sociĂ©tĂ© respectueuse de leurs droits et de leur dignitĂ©.
Pour atteindre cet objectif, il faut que :
â face aux viols, agressions et atteintes sexuelles, tout tĂ©moignage, toute plainte, toute constatation soit traitĂ©e avec le sĂ©rieux attendu comme pour tout autre crime. Les faits rapportĂ©s doivent ĂȘtre recueillis par la police et les mĂ©decins, et entendus par la justice avec le respect et lâattention dus aux victimes. Des actions de formation et de sensibilisation des juges, des policier-e-s et gendarmes sont notamment Ă dĂ©velopper Ă la hauteur des besoins rendus visibles ces derniĂšres semaines. Les dispositions prĂ©vues par la loi doivent pleinement sâappliquer pour protĂ©ger les victimes et sanctionner les auteurs de ces crimes et dĂ©lits ;
â les harcĂšlements dont les femmes sont la cible sont inacceptables et ils le sont partout : au travail, Ă lâuniversitĂ©, dans le sport, dans la rue et les transports, au sein de la famille comme dans le couple. Ils sont Ă lâĆuvre dans tous les milieux sociaux, parmi toutes les gĂ©nĂ©rations, et relĂšvent dâune seule et mĂȘme idĂ©ologie patriarcale profondĂ©ment rĂ©actionnaire, mĂ©prisante et hostile Ă lâĂ©galitĂ©.
Comme pour tous les autres dĂ©lits, il sâagit de penser et de mettre en Ćuvre les politiques dâinformation, dâĂ©ducation, de rĂ©paration, de rĂ©pression qui font sens et sont cohĂ©rentes, avec un seul objectif, une seule prioritĂ© : QUE CES VIOLENCES CESSENT !
Source: Solidaires.org