L’État mène une violente politique de casse sociale au service de la bourgeoisie. Après avoir attaqué de front le droit du travail, le gouvernement se sent les coudées franches pour s’en prendre au service public.
Au menu : la casse du statut des cheminots et celle des fonctionnaires avec CAP22, la casse du droit à la formation et de la formation professionnelle publique.
La sécurité sociale est également visée avec l’augmentation de la CSG, les exonérations de cotisations sociales, ou encore la réforme de l’assurance chômage.
C’est toutes les garanties collectives que veulent liquider le patronat et l’État, qui comptent sur l’effet de sidération des travailleuses et travailleurs face à des attaques incessantes et multiples.
Face à cette stratégie, la riposte chacun·e dans son coin, au coup par coup, est une impasse !
L’État et la bourgeoisie ne craignent pas des mobilisations ponctuelles, centrées sur des manifestations, même marquées par des affrontements. Ce qui, historiquement les a fait reculer, en 36, en 68, en 95 ou en 2006, c’est la généralisation d’un mouvement de grève touchant directement la production, et donc les profits. Seul un puissant mouvement, construit par la généralisation de la grève et tapant au portefeuille des patrons, les contraindra au recul.
Pour construire ce mouvement, il faut redonner vie au confédéralisme syndical en refusant le repli corporatiste, et pour cela réinsuffler au quotidien des pratiques construisant la conscience de classe par la solidarité matérielle, et développer partout l’organisation collective. Aucune « grève par procuration » ne remplacera la force d’une généralisation de la grève.
C’est à chacun et chacune de prendre sa place dans le combat à venir. Car ne nous y trompons pas, si le gouvernement parvient à défaire les secteurs les plus combatifs de la classe ouvrière, il aura le champ libre pour aller encore plus loin dans une politique d’écrasement des classes populaires.
Un affrontement de classe qui nous concerne toutes et tous, public privé, précaires ou à statut, en activité ou à la retraite, avec ou sans emploi.
Il faut rompre avec l’idée que les attaques menées par le gouvernement ne concernent qu’un secteur du salariat plutôt qu’un autre. Syndiqué·e·s et syndicalistes, nous devons dans nos organisations nous battre pour faire converger les luttes en refusant la dispersion corporatiste. Nous devons développer et renforcer le fédéralisme d’industrie permettant la solidarité entre salarié·e·s d’une même branche, mais aussi les organisations interprofessionnelles comme les unions locales pour organiser la solidarité de classe de proximité.
Les travailleurs et travailleuses qui n’ont pas encore franchi le pas de se syndiquer doivent le faire s’ils et elles veulent participer à cette construction d’un rapport de force, car ce n’est qu’avec des collectifs syndicaux renforcés qu’il sera possible d’étendre la grève.
Il n’y a aucune fatalité à la situation actuelle : en développant la résistance populaire, en reprenant le chemin d’une organisation généralisée de notre classe en force collective, en construisant au quotidien des organisations de lutte, nous pourrons construire à partir de là un autre projet de société, fondé sur la gestion directe des moyens de production et de distribution par les travailleuses et travailleurs : un projet de société communiste libertaire !
Groupe Lyon de la Coordination des Groupes Anarchistes
Nous vous invitons également à la projection / Discussion LA BATAILLE DU RAIL autour du film The Navigators dimanche 25 mars, 15h à La Plume Noire (8 rue Diderot), organisée par la CGA Lyon et Alternative Libertaire Lyon
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