Conditions sanitaires insuffisantes, charge de travail trop importante, stress, prĂ©caritĂ©, mauvaises conditions de travail : la situation des Ă©tudiantâąes et lycĂ©enâąnes pendant la pandĂ©mie de COVID ne sâamĂ©liore pas, bien au contraire, et on continue dâĂȘtre abandonnĂ©âąes Ă la prĂ©caritĂ© et Ă la dĂ©tresse psychologique.
Au lycée en présentiel ou à la fac en distanciel, les calculs ne sont pas bons.
Dans les lycĂ©es les couloirs bondĂ©s, les longues files dâattentes au self, les plus de 30 Ă©lĂšves par classe et le manque de gel hydroalcoolique sont la norme. Câest aussi parce que les facs nâont pas une capacitĂ© dâaccueil suffisante quâon a du les fermer. Ces conditions insuffisantes sont directement liĂ©es au manque de moyens dans le service public dâĂ©ducation entraĂźnĂ© par les politiques libĂ©rales des derniĂšres dĂ©cennies.
Précarité étudiante et détresse psychologique : la coupe est pleine
Avec la crise, beaucoup sont tombĂ©s dans la prĂ©caritĂ© suite Ă la perte de leur boulot Ă©tudiant, et les conditions dâĂ©tude Ă distance pĂšsent sur notre santĂ© mentale. Les Ă©lĂšves de bac pro ont des difficultĂ©s ou ne trouvent pas de stage, ce qui met en danger la poursuite de leurs Ă©tudes. En mĂȘme temps Vidal et Blanquer maintiennent bac et partiels dans des conditions indĂ©centes : programmes denses maintenus, problĂšmes informatiques Ă distanciel, salles en prĂ©sentiel surchargĂ©es, changements de derniĂšre minute⊠RĂ©sultat : 1 Ă©tudiant sur 5 a arrĂȘtĂ© ses Ă©tudes et autant ont pensĂ© au suicide. Certainâąes sont mĂȘme passé·es Ă lâacte, comme deux camarades de Lyon derniĂšrement, qui se sont ou ont tentĂ© de se dĂ©fenestrer.
Loi de Programmation Recherche : Casse du service public dâenseignement supĂ©rieur.
Alors que nous aurions besoin dâaide et dâĂ©coute Vidal profite de la fermeture des universitĂ©s pour faire passer la pire des lois contre la fac publique. Au programme : gĂ©nĂ©ralisation de contrats prĂ©caires, rĂ©duction de postes, financement clientĂ©liste de la recherche, concurrence accrue entre Ă©tablissements⊠La criminalisation de nos mouvements est aussi Ă lâordre du jour. La loi prĂ©voit ainsi de pĂ©naliser jusquâĂ 3 ans dâemprisonnement et 45 000 euros dâamende le fait dâentrer dans une universitĂ© avec lâintention de « troubler le bon ordre de lâĂ©tablissement ».
Ripostons pour notre avenir.
La situation a bien montrĂ© quâil ne fallait rien attendre de nos dirigeants et quâil faut se mobiliser.
Nous appelons donc Ă rejoindre massivement la mobilisation du 26 janvier avec les personnels de lâĂ©ducation, mais aussi la grĂšve du 4 fĂ©vrier de convergence de toutes les colĂšres. Nos mots dâordres doivent ĂȘtre : un investissement massif de moyens dans le service public dâĂ©ducation, la validation du bac et de tous les examens, un rĂ©el protocole sanitaire, lâabrogation de la Loi de Programmation de la Recherche.
Câest en nous organisant collectivement et en autogestion que nouspourrons gagner. Nous ne voulons pas ĂȘtre la gĂ©nĂ©ration sacrifiĂ©e, pour notre avenir : riposte de la jeunesse !
Source: Unioncommunistelibertaire.org