Ne laissons pas les fascistes proliférer dans notre ville : stop à la complaisance, halte à l’impunité !
Un nouveau local fasciste à Lyon
Nous avons appris l’ouverture samedi 27 mai 2017 d’un nouveau local d’extrême droite, le « Bastion Social » par les militants du Groupe Union Défense, groupuscule nationaliste et fasciste.
Ce « squat » s’ajoute aux nombreux autres locaux de l’extrême droite Lyonnaise, qui a fait de Lyon le centre des groupuscules fascistes et nationalistes en France.
Le but affiché du Bastion Social serait donc de venir en aide uniquement aux Sans Domicile Fixes blancs et de nationalité française « abandonnés » par les pouvoirs publics.
Selon le GUD les migrant-e-s auraient droit à toutes formes de prestations et d’aides sociales, alors qu’en réalité ces dernier-es sont exclu-e-s de la majorité de ces dispositifs, y compris pour le logement.
Rien de nouveau ici, l’extrême droite monte les pauvres les uns contre les autres, rendant les uns responsables de la misère des autres.
Ce genre de “réquisition” s’inspire directement des fascistes italiens de l’organisation CasaPound qui tente de lier une pratique nationale et sociale.
Mais cela ne doit pas cacher le vrai sens de cette ouverture : obtenir un lieu pérenne en centre-ville qui permettrait notamment de loger et de former des militants fascistes ainsi que de pallier aux difficultés de l’actuel local du GUD à Saint-Just.
Vers un nouveau laisser-faire des autorités publiques et des médias ?
Un article du Progrès daté du lundi 29 mai et repris par Lyon Mag relate l’ouverture du squat, présentant les militants du GUD sous le meilleur jour, comme « des lycéens, des étudiants, des jeunes travailleurs, des quinquagénaires », bref, des associatifs. Pourtant, les militants du GUD sont coutumiers des faits de violence : nombre d’entre eux ont déjà été condamnés pour agressions racistes voire armées, et certains sont encore en prison.
La lecture des différentes pages des réseaux sociaux liées au Bastion Social nous apprend la venue d’un huissier de justice lundi 29 mai au matin. Cette information pourrait laisser envisager une volonté des autorités publiques de se débarrasser du local fasciste, situé à deux pas de la place Bellecour.
Pourtant, samedi 27 mai, à l’ouverture publique du squat fasciste, la police était déjà venue sur les lieux, sans procéder à l’expulsion.
Pour souligner le laxisme sélectif des autorités publiques de Lyon, remarquons que les expulsions des squats et bidonvilles de migrant-e-s ou de militant-e-s progressistes sont systématiques, et récurrentes y compris pendant la période dite de trêve hivernale.
Face au fascisme, riposte populaire !
A Lyon comme ailleurs, le fascisme continue de se banaliser et de s’implanter dangereusement, surfant sur un fond pseudo-social mais s’attaquant systématiquement à toutes les bases de solidarité entre les exploité-e-s : organisations progressistes, syndicats, mouvements révolutionnaires…
Face à l’impunité et au laisser-faire des autorités publiques, il est de la responsabilité de chaque organisation, groupe, personne et association de s’organiser pour barrer la route à l’extrême droite en faisant vivre les valeurs d”internationalisme, de solidarité et de progrès social, et en s’organisant ensembles.
Les luttes concernant les logements pour tou-te-s, l’accueil des migrant.e.s, les prestations sociales insuffisantes de l’État, doivent être menées par et pour les concerné.e.s.
Nous nous devons donc tous et toutes de nous organiser ensembles face aux groupuscules et à l’idéologie fasciste à Lyon et dans toute la France.
La Coordination des Groupes Anarchistes de Lyon appelle chacun et chacune à la vigilance collective et à se tenir informé-e des différentes actions et mobilisations futures contre l’extrême droite.
Face au fascisme, tenons le terrain au coude à coude !
Vous pouvez également venir directement discuter et lutter avec nous à la Plume Noire au 8 rue Diderot, Lyon 1er .
Les mercredi de 17h à 19h et les samedis de 15h à 19h nous seront présent.e.s pour discuter, construire, et (re)lancer les luttes collectives.
La Coordination des Groupes Anarchistes – Lyon
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