Alors que le cap des 80.000 suppressions de postes liĂ©es Ă la crise du Covid-19 a Ă©tĂ© franchi, câest plus de 750plans de licenciements qui ont Ă©tĂ© enclenchĂ©s depuis le mois de mars. Dernier exemple en date, Michelin !
En effet, en ce dĂ©but dâannĂ©e les salariĂ©-e-s nâont pas reçu les traditionnels vĆux mais lâannonce de la suppression de 2300 postes en France dâici 2024 : 1200 dans les activitĂ©s industrielles, et 1100 dans les activitĂ©s tertiaires. Le PDG appelle cette coupe de 10% dans les effectifs un « plan de simplification et de compĂ©titivitĂ© » .
Pour rappel, il y a 1 an, cette multinationale, annonçait fermeture des usines de la Roche-sur-Yon en VendĂ©e (619 salariĂ©s) et de Bamberg en Allemagne (858 salariĂ©s). Depuis 2013 lâentreprise a obtenu 65 millions dâeuros de CICE. Durant lâannĂ©e Ă©coulĂ©e, en pleine pandĂ©mie de Covid-19, le groupe a pu profitĂ© Ă plein du dispositif de chĂŽmage partiel, en touchant plus de 12 millions dâEuros dâargent public pour payer le chĂŽmage partiel dâune partie de ses salariĂ©s en 2020. ParallĂšlement Ă cette situation,les usines ont tournĂ© Ă plein rĂ©gime et le groupe a fait 1,7milliard dâeuros de bĂ©nĂ©fice !
Ne soyons pas dupes, Michelin fait cette annonce pour satisfaire les exigences des actionnaires et permettre le versement intĂ©gral des dividendes ! Elle rejoint ses petits copains du CAC40, parmi lesquels Danone, Sanofi ou Total qui suppriment des emplois, engrangent des bĂ©nĂ©fices et profitent de lâargent public.Les actionnaires sont parfaitement rassurĂ©s et satisfait, car ils ont touchĂ© lâintĂ©gralitĂ© des dividendes soit un pactole de 357 millions dâeuros ! Et de plus, double rĂ©compense pour eux puisque lâannonce des licenciements dĂ©clenche un cours de lâaction Ă la hausse.
La pratique ne dĂ©range aucunement le gouvernement qui prĂ©fĂšre regarder ailleurs et laisser les profiteurs de crises licencier Ă tour de bras tout en profitant de lâaccĂšs aux aides publiques.
Pour sâĂ©viter les procĂ©dures et les dĂ©penses liĂ©es Ă un plan dit social, Michelin compte en passer surtout par des dĂ©parts en prĂ©retraite et par des ruptures conventionnelles collectives -mĂ©thode introduite par Macron fin 2017 pour faciliter la tĂąche aux grands patrons quand ils dĂ©truisent des emplois.
Vu les conditions de travail dĂ©plorables chez Michelin, la direction trouvera certainement quelques « volontaires » au dĂ©part, lui Ă©vitant ainsi des licenciements. Mais vu la situation actuelle et la difficultĂ© pour retrouver un nouvel emploi, ce nâest pas certain.
Ces suppressions dâemplois sont rĂ©voltantes ! Il est urgent de relever la tĂȘte, dâempĂȘcher les licenciements et dâimposer le remboursement de lâargent public que le grand patronat dĂ©tourne afin de sâenrichir encore plus !
La famille Michelin fait parti des 100 plus grandes fortunes françaises ! Nous devons leur imposer de prendre sur leurs profits passés et présents et sur les fortunes que les actionnaires ont accumulées grùce à notre travail et notre sueur, pour maintenir les emplois et les salaires de tous !
Câest nous qui travaillons donc câest Ă nous de dĂ©cider !
Source: Cnt-so.org