Alors que nous savourons nos derniĂšres gorgĂ©es de biĂšres ou de quelques liqueurs, accoudĂ©-e-s aux bars encore ouverts Ă cette heure tardive de la nuit, ou installĂ©-es sur les marches de notre snack prĂ©fĂ©rĂ©, des Ombres progressent dans le noir. Elles semblent avoir un chemin bien tracĂ©, un objectif dĂ©fini, une mission. AnimĂ©es par une ambition commune, dâun mĂȘme mouvement elles visent leur cible et font mouche. La joie les prend aux tripes et le plaisir les fait saliver. Elles ont pris part au Grand Jeu. Chouette.
Disons que lâagence immobiliĂšre Citya Paradis nâest pas connue pour la qualitĂ© de ses services. Avec 2 895 439 ⏠de chiffres dâaffaires en 2018, elle est impliquĂ©e dans la gestion de plusieurs bĂątiments mis en arrĂȘtĂ© de pĂ©ril. Encore des spĂ©culateurs qui nâhĂ©sitent pas Ă faire leurs sous sur le dos de leurs locataires. Avez-vous entendu parler des visites dâagents immobiliers dans plusieurs appartements du quartier de Noailles suite aux effondrements ? Les habitant-es sâattendaient (enfin !) Ă une Ă©valuation des travaux Ă faire pour rendre leurs logements vivables. En rĂ©alitĂ©, les crapules ne venaient quâen visite business, prendre des photos de la vue depuis les fenĂȘtres afin dâĂ©valuer la valeur du lieu une fois les habitant-es expulsĂ©.es, de vrais travaux entrepris et une population aisĂ©e installĂ©e Ă leur place. Cynique⊠Ne nous Ă©tonnons pas que les effondrements nâait pas stoppĂ© le bon dĂ©roulĂ© de leur plan Ă©conomique. Avec le chiffre dâaffaire que lâagence se tape, il serait difficile de lui accorder le bĂ©nĂ©fice du doute. IngĂ©rence ? Non non non. Un rĂ©el mĂ©pris pour nos vies, nos quartiers, nos besoins. Thierry Hugonnet, gĂ©rant et directeur de lâentreprise nationale Citya, Ă laquelle est rattachĂ©e lâagence, se goinfre dâargent sale.Une accumulation de millions calculĂ©e, planifiĂ©e, Ă nos dĂ©pens. Qui continue. Pour le moment. Cette nuit-lĂ , une premiĂšre humiliation. Un premier pavĂ© jetĂ©.

146 rue Paradis – 13006 Marseille 6e arrondissement
La vie nocturne a de beau quâelle offre de multiples possibilitĂ©s dâactivitĂ©s festives, collectives, subversives⊠GoĂ»tons-y et ne nous arrĂȘtons jamais de les savourer. La carte collaborative nous propose toujours plus de mets et la vengeance est un plat qui se mange Ă la sauce samouraĂŻ. A nous de Jouer ! OVCCE : jouer, lutter, gagner.
Encore quelques jours avant le 9 novembre !

Source: Mars-infos.org