Allumer un cierge pour l’Ange Gabriel
Ou mettre une pièce sur le Père Noël
Voire parier sur la députée de Melle.
On ne peut pas décrocher le gros lot
Sans miser fort sur l’un des chevaux
Ou obtenir tous les bons numéros.
On se dit qu’avec un peu de chance
Sur un malentendu, belle référence !
On pourrait dire bye-bye à la France.
C’est bien du cinquante contre un
Le champion empêtré dans le pétrin
L’outsider l’emportant haut la main.
Certes, cela relève plutôt du rêve
Mais cela fait tenir quand on crève
D’une vie aussi dure que brève.
D’autres ont échappé à la loterie
Ils ont des assurances dans la vie
Ils achètent chevaux et députés
Les indulgences de monsieur l’abbé
Et des parts dans les studios Disney.
Ils se roulent gentiment les pouces
Et se la coulent vraiment douce
Pour eux, tout coule de source.
L’entretien de tous les sans-dents
Est, il est vrai, un tantinet irritant
Légère ombre au tableau riant.
Il faudrait pouvoir les raccourcir
Leur arracher un dernier soupir
Et en faire un lointain souvenir.
Source: Monde-libertaire.fr