La « guerre » contre le virus a, comme nâimporte quelle guerre, gĂ©nĂ©rĂ© ses profiteurs.
Selon le dernier rapport de lâONG Oxfam, la richesse des milliardaires sâest considĂ©rablement accrue lors des mois de pandĂ©mie, bien plus que sur lâensemble de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente.
En France, les seul·es milliardaires se sont enrichi·es de 236 milliards dâeuros depuis janvier 2020 â soit une hausse de 86 % ! Dans le mĂȘme laps de temps, des millions de personnes sont tombĂ©es dans la pauvretĂ© et la prĂ©caritĂ©.
DâoĂč vient cet argent ? Principalement des caisses publiques. Ainsi les Ătats, au nom du « soutien Ă lâĂ©conomie », ont biberonnĂ© la classe des parasites, qui sont pourtant les premiers Ă stigmatiser les aides sociales et « lâassistanat » des personnes au chĂŽmage ou des fonctionnaires. Jeu de dupes ! Les uns sont au services des autres, quand ce ne sont pas les mĂȘmes.
La pandĂ©mie a consolidĂ© le pouvoir des capitalistes qui, en achetant les mĂ©dias ou les productions culturelles, peuvent diffuser largement leur vision du monde. Ce nâest pas Ă©tonnant si la tonalitĂ© de lâĂ©lection prĂ©sidentielle est orientĂ©e sur des dĂ©lires sĂ©curitaires ou racistes, par la majoritĂ© des canditates, des candidats et des mĂ©dias. Le message est adressĂ© aux « maĂźtres » sous le regard desquels se construit la « crĂ©dibilitĂ© » des candidat·es. Pourtant, les prĂ©occupations des exploité·es se situent bien ailleurs : lâinflation des prix, la fatigue du travail ou de la prĂ©caritĂ©, la santĂ© ou lâenvironnement. Câest sur cette base sociale que doit se fonder une politique anticapitaliste.
UCL, 24 janvier 2022
Source: Unioncommunistelibertaire.org