La fin de lâinstruction en famille…
Le vendredi 2 octobre, Macron a annoncĂ© un nouveau coup dur pour les parents ayant optĂ© pour lâinstruction en famille. AprĂšs le renfort des contrĂŽles depuis juillet 2019 avec la loi « pour une Ă©cole de la confiance1 », un projet nommĂ© « loi sur le sĂ©paratisme » puis « projet de loi renforçant la laĂŻcitĂ© et les principes rĂ©publicains » sera proposĂ© le 09/12/20 en Conseil des ministres. Sous couvert de situations oĂč des enfants sont non scolarisĂ©s Ă des fins dâenseignements islamistes radicaux, lâinstruction en famille serait supprimĂ©e, sauf pour cause de santĂ©, dâitinĂ©rance et dâentraĂźnements sportifs de haut niveau.
Lâinstruction en famille concerne 50 000 enfants, chiffre en hausse chaque annĂ©e. Sur ce nombre, nous sommes en droit de nous demander combien sont des enfants sous emprise religieuse radicale, et nous pouvons nous interroger Ă©galement sur la neutralitĂ© de certaines Ă©coles existantes, par exemple chrĂ©tiennes (affaire st Eloi rĂ©vĂ©lĂ©e par le reportage « les infiltrĂ©s »2).
Ce qui est plutĂŽt visĂ© ici est un enseignement qui dĂ©plaĂźt par le manque de contrĂŽle des pensĂ©es quâil reprĂ©sente, par lâaffirmation de libertĂ©s quant Ă la mĂ©thode de transmission des savoirs. Alors que, pendant le confinement, des parents ont pu mesurer les bienfaits de lâenseignement par leurs soins, et que beaucoup sâinterrogent et mĂȘme sâinquiĂštent du fait du port du masque en terme de santĂ©, de socialisation, de soumission Ă des injonctions non fondĂ©es (le masque ne protĂšge pas vĂ©ritablement du virus dâaprĂšs certains professionnels des santĂ©3), le gouvernement veut scolariser tous les enfants, les mettre sous son contrĂŽle. Or, câest sans donner les moyens humains et financiers aux professeurs de faire un travail de qualitĂ© oĂč chacun ait le temps de sâexprimer et dâĂ©couter les autres. On devrait donc se satisfaire de scolariser son enfant dans un milieu oĂč lâon ne donne pas les moyens aux enseignants de faire correctement leur travail (surnombre, multiplicitĂ© des rĂ©formes…) et ne plus avoir lâalternative, le choix de lâaffirmation dâun bien-ĂȘtre supĂ©rieur pour lâenfant (vie en connexion avec la nature par exemple, enseignement selon les centre dâintĂ©rĂȘts de lâenfant, rĂ©ponse Ă une phobie scolaire…). LâaccĂšs Ă des Ă©coles oĂč la pĂ©dagogie serait plus en adĂ©quation avec ces choix de parents et dâenfants est extrĂȘmement restreint (peu dâĂ©coles par secteur gĂ©ographique et apport financier nĂ©cessaire de la famille).
Selon le gouvernement, lâinstruction en famille nâaurait jamais Ă©tĂ© jugĂ©e comme composante de la libertĂ© dâenseignement par le conseil constitutionnel et ce projet de loi serait alors en accord avec la Constitution. Cette loi liberticide pourrait ainsi donner naissance Ă des gĂ©nĂ©rations de bambins tous formatĂ©s et vaccinĂ©s, Ă des gĂ©nĂ©rations dâenfants qui ne pourront Ă©chapper Ă des programmes imposĂ©s… sans aucun moyen de sâextirper dâun systĂšme scolaire qui prend depuis longtemps, et de plus en plus, lâallure dâusine Ă reproduire les inĂ©galitĂ©s sociales …alors que certaines personnes cherchent un moyen de sâĂ©panouir hors dâun systĂšme arrivĂ© Ă bout de souffle et complĂštement dĂ©connectĂ© des enjeux humains…
Nous devons organiser une résistance à ce passage en force à peine argumenté du gouvernement pour renforcer la normalisation de notre société.
1https://www.education.gouv.fr/la-loi-pour-une-ecole-de-la-confiance-5474
Source: Cnt-f.org