La Covid et les mensonges de la politique gouvernementale
« On ne va pas crĂ©er des postes et des lits parce que la « Covid » est lĂ , câest impossible (…). Ce nâest pas une question de moyens, câest une question dâorganisation ». E. Macron dĂ©but octobre 2020 lors dâune visite Ă lâhĂŽpital Rothschild.
Débrouillez-vous
Une mĂ©diatisation dramatisĂ©e du retour du virus, un confusionnisme instrumentalisĂ© entre les cas testĂ©s et dĂ©tectĂ©s, les hospitalisĂ©s, les rĂ©animĂ©s et le nombre de dĂ©cĂšs… Cette ambiance mortifĂšre permet au prĂ©sident et Ă son gouvernement dâimposer des mesures anti-sociales. Des mesures nĂ©cessaires pour aider le « capital » français Ă rĂ©sister, Ă tenir face Ă ses concurrents internationaux. Il ne sâagit pas de venir en aide aux soignant.es, aux populations, mais de limiter la casse pour que lâĂ©conomie fonctionne dans cette pĂ©riode de crise Ă©conomique quâest venu tĂ©lescoper le virus.
Il en va ainsi. « Câest une question dâorganisation » rĂ©pĂštent Macron et ses subordonnĂ©s aux soignant.es ! Donc, dĂ©brouillez- vous avec les moyens dĂ©jĂ allouĂ©s.
La Covid apparue fin 2019 rĂ©vĂ©lait, dans lâurgence et avec la brutalitĂ© dâun virus dangereux qui se propage, les insuffisances de lâhĂŽpital public et lâĂ©tat de dĂ©labrement de notre systĂšme de SantĂ©. Cette incurie dont elle nâest pas la cause, est inscrite dans les politiques dâaustĂ©ritĂ© menĂ©es depuis des dĂ©cennies contre le systĂšme de SantĂ© public dans son ensemble. Durant ces derniĂšres dĂ©cennies, les gouvernements successifs nâont eu de cesse dâattaquer ce service public via lâhĂŽpital. « MĂ©chants rĂ©acs » de droite et « gentils socialistes » de gauche y sont allĂ©s avec la mĂȘme dĂ©termination idĂ©ologique pour dĂ©manteler, privatiser, en faire une entreprise rentable financiĂšrement et en livrer des pans au privĂ©. Fusions, fermetures de lieux donc de sites et de lits, restrictions financiĂšres et humaines… AprĂšs la poste, les tĂ©lĂ©coms, la SNCF, câĂ©tait lâhĂŽpital public qui Ă©tait dĂ©pecĂ©. Une politique « austĂ©ritaire » orientĂ©e depuis Bruxelles par les capitalistes europĂ©ens. Situation dĂ©noncĂ©e et combattue au fil des attaques par les soignant.es et salariĂ©.es, mais aussi par des « pontes » hospitaliers dont le professeur Grimaldi. Une rĂ©sistance opiniĂątre portĂ©e, menĂ©e encore ces deux derniĂšres annĂ©es, par les soignant.es des admissions avec leurs coordinations inter-services, inter-hospitaliĂšres, tandis que les fĂ©dĂ©rations syndicales acquiesçaient, voire soutenaient ces politiques libĂ©rales. Soignant.es Ă bout, qui rĂ©clamaient encore et toujours plus de moyens matĂ©riels et humains, de meilleures conditions de travail pour assumer leur mission auprĂšs des patients et une revalorisation consĂ©quente de leurs salaires. Ils et elles pointaient les insuffisances matĂ©rielles et humaines du quotidien mais aussi alertaient dâune prochaine catastrophe qui pourrait survenir. Comme leurs prĂ©dĂ©cesseurs, droits dans leurs escarpins cirĂ©s, le prĂ©sident, le gouvernement les ont ignorĂ©.es et mĂ©prisĂ©.es.
Une solidarité pour pas un sou
Si le virus est bien lĂ entraĂźnant problĂšmes et angoisses dans la population « otage », il rĂ©vĂšle par les mesures incomprĂ©hensibles et contradictoires lâorientation politique des dĂ©cideurs. PrĂ©sident et gouvernement obĂ©issent davantage aux besoins Ă©conomiques « du marchĂ© et de la bourse » quâaux rĂ©alitĂ©s sanitaires nĂ©cessaires aux populations dĂ©sorientĂ©es et soumises aux injonctions du pouvoir par la peur, la menace et la rĂ©pression.
Aujourdâhui, acculĂ©s, nombre de scientifiques et chefs de service sonnent le tocsin de la paupĂ©risation de lâhĂŽpital. Le virus se propage de nouveau nous dit-on, du Nord au Sud, et de lâEst Ă lâOuest, avec des variantes. Ils, elles semblent dĂ©couvrirent enfin les limites de lâhĂŽpital Ă prendre en charge les dĂ©gĂąts causĂ©s par lâattaque du virus : les manques de moyens matĂ©riels et humains. Ils, elles voient les capacitĂ©s dâaccueil dans « les rĂ©a » saturĂ©es, des patients dirigĂ©s vers dâautres hĂŽpitaux dâautres rĂ©gions, et, lorsque celles-ci sont frontaliĂšres, vers dâautres pays limitrophes. Avec lâextension de lâĂ©pidĂ©mie, on apprend ici ou lĂ que dâautres interventions sont reportĂ©es ou dĂ©programmĂ©es faute de lits, faute de place : des dĂ©gĂąts collatĂ©raux sans doute ! Un mauvais « remake ».
Morbide rĂ©alitĂ© qui illustre le dĂ©ni et lâhypocrisie de ceux qui nous gouvernent. « Vous allez souffrir, je le sais, câest comme ça », rĂ©pondait J. Castex, le nouveau premier ministre, le 3 novembre au personnel soignant du Centre hospitalier de Corbeil-Essonne, qui lui faisait part de sa fatigue et des difficultĂ©s pour trouver du renfort face Ă la deuxiĂšme vague de Covid-19.
De plus, le plan blanc national a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ© par le ministre de la SantĂ© : cela signifie pour les personnels que leurs congĂ©s et vacances peuvent ĂȘtre supprimĂ©s sans prĂ©avis et quâils doivent rejoindre lâhĂŽpital oĂč ils, elles travaillent dĂšs quâon les rĂ©quisitionne. Les Ă©tudiant.es en santĂ© sont Ă©galement rĂ©quisitionnĂ©.es pour aider dans les hĂŽpitaux avec des salaires avoisinant les 1 Ă 2 euros de lâheure pour les Ă©tudiant.es infirmier.es.
Face Ă cette situation, Ă ces dĂ©tresses, le ministre de la SantĂ© saura trouver les mots et le rĂ©confort : « Le meilleur moyen de remercier les soignants, câest de faire attention Ă nous, aux autres, dâĂȘtre solidaires les uns avec les autres dans cette pĂ©riode difficile. » Câest sĂ»rement moins coĂ»teux que dâouvrir des lits, de trouver du personnel en nombre suffisant et de lui octroyer un salaire consĂ©quent !
Il faut savoir garder le cap
Il semble que les leçons de la premiĂšre vague virale nâont en rien inflĂ©chi la politique du prĂ©sident Macron, et que poursuit son ministre de la santĂ© O. VĂ©ran.
Environ, 5800 lits de rĂ©animation pour une situation normale, pourrait-on dire, si lâon ne se rĂ©fĂšre quâaux pathologies annuelles et habituelles. Une capacitĂ© insuffisante, dĂ©jĂ dĂ©noncĂ©e par des urgentistes, qui Ă©valuent Ă 8 000 ou 9 000 le nombre de lits nĂ©cessaires hors situation dâurgence. Aussi, quand lâimprĂ©vu redoutĂ© sâinvite, câest lâimprovisation qui sâinstalle avec son lot de doute, de panique et lâincomprĂ©hension au sein dâune population sidĂ©rĂ©e et en attente. Improvisation gouvernementale traduite par des injonctions contradictoires entre membres du gouvernement, face aux inexistences ou insuffisances de masques, de tests et, Ă©videmment, face aux manques structurels de moyens en lits et personnels. Et alors que le pic de la deuxiĂšme vague du Covid est lĂ , nous dit-on, le prĂ©sident Macron pĂ©rore sur les Ă©crans avec un argumentaire qui sera repris par tous ses serviteurs, ministres et Ă©ditocrates : « Il ne pouvait en 6 mois remĂ©dier Ă lâincurie de ces dĂ©cennies qui ont vu en 15 ans la fermeture de plus de 75 000 lits dâhospitalisation. Cette situation, dont il dit « hĂ©riter », ne pouvait sâavĂ©rer quâintenable lors dâune quelconque crise sanitaire. En effet cette situation rĂ©sulte des cures dâaustĂ©ritĂ© passĂ©es. Cures politico-Ă©conomiques que lâhĂŽpital public a dĂ» subir : politique Ă flux tendus, du chiffre dâaffaire, de la rentabilitĂ© et de privatisations etc. Et, sâil est vrai que le prĂ©sident nâest pas responsable de tout ce passif, il nâa rien fait contre pour redresser la situation. Comme ses prĂ©dĂ©cesseurs, sa ministre de la santĂ© A. Buzyn a poursuivi la mĂȘme politique. Câest ce que confirme un rapport du ministĂšre de la SantĂ© du 29 septembre 2020 qui pointe la fermeture de 3400 lits en 2019. Ainsi, pendant la crise « pandĂ©mique », le « cap austĂ©ritaire » cher Ă Bruxelles a Ă©tĂ© maintenu. Pire, en cette remontĂ©e de propagation du virus, 12 hĂŽpitaux sont menacĂ©s de fermeture de lits dâhospitalisation(1). Ce sont ces rĂ©alitĂ©s anti-sociales que tentent de faire oublier le prĂ©sident et son gouvernement en prenant des mesures de confinement, de couvre-feu et de rĂ©pressions. La crise qui frappe les hĂŽpitaux nâa donc pas pour cause le virus tant incriminĂ© mais lâinsuffisance des moyens matĂ©riels et humains sacrifiĂ©s durant ces dĂ©cennies et maintenue par ceux qui nous gouvernent.
Rappelons les banderoles dressĂ©es voici peu par les soignant.es en lutte Ă lâencontre du prĂ©sident et de son ex-premier ministre E. Philippe : « Vous comptez vos sous, on comptera les morts ».
Politiciens, entre cynisme et mensonges
« Il faut sortir du dogme de la fermeture des lits » dĂ©clarait O. VĂ©ran, alors quâil remplaçait au pied levĂ© A. Buzyn perdue dans la confrontation Ă©lectorale pour la mairie de Paris. Un Ministre de la SantĂ© et des SolidaritĂ©s qui ne cesse, sur les plateaux de tĂ©lĂ©vision et autres mĂ©dia, de rĂ©pĂ©ter son argumentaire fallacieux mais bien rodĂ© « de la difficultĂ© rencontrĂ©e Ă former mĂ©decins et infirmiers en 6 mois. » Lâintervalle de rĂ©pit que nous aurait accordĂ© le virus avant sa nouvelle propagation. Et, le ministre de continuer : « On ne peut pas construire des unitĂ©s de rĂ©animation du jour au lendemain ». Ce qui est vrai ! mais les 4000 lits promis en juillet 2020 dans le cadre du « SĂ©gur de la SantĂ© » ne semblent pas encore ĂȘtre arrivĂ©s dans les services.
Le Conseil national des professionnels de mĂ©decine de rĂ©animation explique que sur un parc national de 5 000 lits recensĂ©s, 500 Ă 600 lits sont en permanence inoccupĂ©s, fermĂ©s par manque de personnel. Des personnels tant rĂ©clamĂ©s par les soignant.es Ă©puisĂ©.es, Ă©cĆurĂ©.es, qui dĂ©missionnent las.ses de tout. Des personnels de SantĂ© qui, comme nâimporte quel.les travailleur.euses ne sâavĂšre ĂȘtre que de simples variantes dâajustement Ă©conomique pour le PrĂ©sident, le ministre et les directeurs dâhĂŽpitaux en quĂȘte de toujours plus dâĂ©conomies.
En Ăle-de-France, selon les dires de lâAgence RĂ©gionale de SantĂ©, les services de « rĂ©a » disposeraient de 100 lits dâavance de plus quâavant la premiĂšre crise sanitaire de janvier/ fĂ©vrier, mais ce quâomet de prĂ©ciser cette agence gouvernementale de la SantĂ© câest que ce sont des lits empruntĂ©s Ă dâautres services pendant la premiĂšre vague du Covid. Des lits Ă©videmment non rendus entre temps.
Notons par ailleurs, que dans la mĂȘme panade sanitaire, le gouvernement italien a annoncĂ© embaucher 5000 mĂ©decins, 10 000 infirmier.es et 5 000 aides- soignantes . Annonce dĂ©magogique ou une rĂ©alitĂ© suivie dâeffets ? (2).
Lâon comprend mieux la colĂšre des personnels de SantĂ© en Ă©coutant M. Hirsch le directeur des hĂŽpitaux de Paris (APHP) sur France-Inter le 9 novembre. Il se fĂ©licitait de « lâamorce dâinflĂ©chissement » de la pandĂ©mie et, par ailleurs, se « rĂ©jouissait du couvre-feu, et de la mise en place du confinement… ». Et dans sa bĂ©atitude de serviteur zĂ©lĂ©, « lissait » sur la fermeture des urgences de lâhĂŽpital HĂŽtel-Dieu Ă Paris dont le personnel, « dâaccord », est allĂ© renforcer dâautres hĂŽpitaux, notamment en Seine-Saint-Denis. Mais, il omettait de prĂ©ciser aux auditeurs de France-inter que, lors dâun rassemblement de protestation Ă lâappel de la CGT qui dĂ©nonçait cette fermeture, la police avait verbalisĂ© des manifestant.es au motif de « rassemblement illĂ©gal dĂ» au contexte sanitaire ». Et ce directeur de se fĂ©liciter de ce que les personnels fassent des « heures supplĂ©mentaires » et renoncent Ă leurs congĂ©s. LĂ encore, il oubliait de rappeler la mise en place du « plan blanc » et omettait prĂ©ciser quâune note de service « directive » prĂ©cisait et imposait les modalitĂ©s de ce quâil nomme du « volontariat ». Rappelons quâen Ăle-de-France, ce sont prĂšs de 15000 lits qui ont Ă©tĂ© supprimĂ©s ! Mais, comme conclura M. Hirsch ce matin-lĂ , « il y a de vrai sujets sociaux Ă trouver ».
Mais au delĂ de ce serviteur zĂ©lĂ©, câest bien LA politique de restructuration et dâaustĂ©ritĂ© qui se poursuit. Ainsi le 6 novembre Ă lâAssemblĂ©e Nationale, Ă©tait discutĂ© le Plan de Financement de la SĂ©curitĂ© Sociale (PFLSS). Il Ă©tablit le montant des dĂ©penses de SantĂ© dont celles des hĂŽpitaux. Or, sâil est bien mentionnĂ© que lâĂ©volution des dĂ©penses de santĂ© sâĂ©tablit autour des 4 % par an, lâĂ©valuation des dĂ©penses pour lâhĂŽpital ne variait quâentre 2 % et 2,5 %. Lâon mesure la cure dâaustĂ©ritĂ© demandĂ©e aux personnels et indirectement Ă la population. Ainsi, de 2008 Ă 2017, 10 % des Ă©tablissements ont disparu. DâaprĂšs le syndicat national des professions infirmier.es, sur 10 ans prĂšs de 8,4 milliards dâeuros dâĂ©conomie ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Pour 2021, Il manquera cette fois encore 2 milliards pour la SantĂ©. Mais, O. VĂ©ran le ministre de la SantĂ© et des solidaritĂ©s se fĂ©licite de « ce budget de responsabilitĂ© ».
Ordre et nationalisme
Le PrĂ©sident -car il en va aussi de son avenir Ă©lectoral- et son gouvernement veulent freiner lâĂ©pidĂ©mie. Mais les mesures prises rĂ©pondent plus Ă des besoins Ă©conomico-politiques quâĂ des mesures sanitaires, pour prĂ©venir ou venir en aide aux populations. AprĂšs lâannonce dâun futur « bout du tunnel » avec un vaccin virtuel, la bourse sâenvole mais les licenciements se multiplient. Ils prĂȘchent la solidaritĂ© mais les petits commerces sont fermĂ©s et les grandes surfaces continuent leurs affaires… Ainsi derriĂšre un pseudo « ordre sanitaire », la bourgeoisie nous conduit vers un ordre militaire et policier. Mais jusquâoĂč aller dans les mesures Ă prendre (confinement, couvre-feu, rĂ©pressions…) pour favoriser le grand patronat : -les enfants Ă lâĂ©cole, les parents au boulot- et Ă©viter de sâattirer les foudres de certaines « couches » moyennes. Cet Ă©lectorat utile que sont les petit.es commerçant.es, les artisan.es, sera sacrifiĂ© avec les populations prĂ©caires, bien sĂ»r ! Or, en ces temps de rĂ©voltes, le capital nâa quâune recette : son ordre. Un ordre qui ne passe que par la soumission des travailleurs.euses, des prĂ©caires et des futur.es laissĂ©.es pour compte. Une soumission quâil voudrait draper de Bleu Blanc Rouge, au nom de la solidaritĂ© nationale car, nous dit-il, Il en va de la grandeur de la France.
Tel était le devoir de rappel télévisé du premier ministre J. Castex dans sa prise de parole du 6 novembre pour une politique plus générale. On garde le cap : métro ou auto, mais, boulot dodo et conso. Une solidarité nationale mais sous un regard policier toujours plus intrusif et répressif. Un programme qui ne peut que plaire au MEDEF.
Toutefois, les contestations en France, ou, les rĂ©voltes de par le monde, laisse entrevoir pour qui veut sâen saisir, lâespoir quâun autre monde est possible . Le mouvement gilets jaunes ouvert des brĂšches ! Ăcartons les !
MZ 15 11 2020 Caen
Notes.
1./. A Caen, en discrĂ©tion avec le projet de la future reconstruction du CHU, prĂšs de 200 lits disparaĂźtront. Mais ailleurs, en pleine crise sanitaire, Ă Nancy, Marseille, Toulouse etc, il en va de mĂȘme. Lâabattage continue. Voir pour plus dâinfo le site : Bastamag.net/Carte des suppressions de lits Ă hĂŽpital.
2/ .Voir Courant Alternatif N°304 : Italie : la pandémie et la médecine de territoire.
Encart.
Le « SĂ©gur » de la santĂ©, tient son nom des rencontres entre gouvernement et syndicats, au ministĂšre de la santĂ©, avenue de SĂ©gur. Ces concertations initiĂ©es par le gouvernement dâE. Philippe ont Ă©tĂ© finalisĂ©es par un plan et des mesures signĂ©s le 21 juillet 2020 par la CFDT, FO et lâUNSA. Certains personnels de SantĂ© ont obtenu une prime et une augmentation salariale de 180 euros en deux fois : une moitiĂ© dĂšs 2020 puis le reste pour 2021. Bien moins que les 300 euros pour tous et toutes demandĂ©s par les salariĂ©.es en lutte. DerriĂšre cette mascarade de concertation, le prĂ©sident a pu garder son « cap austĂ©ritaire » et le gouvernement poursuivre sa politique anti-sociale contre les soignant.es et, en dĂ©gĂąt collatĂ©ral, contre la population. Notons que le syndicat SUD-SantĂ© dĂ©nonçait la farce en sâabstenant de participer au « SĂ©gur de la santĂ© » dĂšs les premiĂšres rĂ©unions.
Source: Oclibertaire.lautre.net