« Ă partir des annĂ©es 1930, un “catalogue” des variĂ©tĂ©s cultivĂ©es est
progressivement mis en place : dĂ©sormais, lâĂtat sâarroge le droit de
définir la liste exhaustive des plantes bonnes à cultiver. La sélection
variĂ©tale par lignĂ©es pures sâest progressivement imposĂ©e jusquâĂ
devenir omniprésente dans les champs de France au cours du XXe siÚcle.
En permettant aux blĂ©s les plus “efficaces” dâĂȘtre plantĂ©s partout,
elle a permis une spectaculaire hausse de la productivité.
Beaucoup de paysan·nes ont été sensibles à ces arguments permettant de
réduire le caractÚre profondément aléatoire de leur activité, et
porteurs de la promesse de revenus meilleurs. Pour autant, cette
transformation de lâactivitĂ© paysanne ne sâest pas faite avec un “consentement libre et Ă©clairĂ©” sur la totalitĂ© du territoire, mais Ă
marche forcĂ©e, encadrĂ©e par lâĂtat, soucieux de dĂ©velopper la “ferme
France”, et encouragĂ©e par des industriels voulant dĂ©velopper les
marchés des machines agricoles, des pesticides, puis des semences. »
Sommaire :
– Les blĂ©s de populations, dix mille ans dâhistoire
– Gris de Saint-Laud, Barbu de lâAveyron…
– Le tournant de la variĂ©tĂ© pure
– « Semencier », un nouveau mĂ©tier
– Naissance du catalogue
– Mort de la biodiversitĂ©
– Un pain plus vite fait
– Lâabus de « force boulangĂšre »
– Le retour du bon pain ?
– Vivescia : « un croissant sur dix en Europe »
– Que reste-t-il dâartisanal dans une boulangerie ?
Source: Infokiosques.net