Le retour de lâinflation nâest plus une hypothĂšse mais une rĂ©alitĂ©. Sur les 12 derniers mois, elle est, selon lâInsee, de 2,6% et les prĂ©visions pour les 6 premiers mois de 2022 sont de 3,4%.
ConcrĂštement, les charges quotidiennes pour la population explosent, particuliĂšrement le prix de lâĂ©nergie avec un carburant qui flirte avec les 2⏠le litre !!! Il nâest pas rare dâentendre des personnes dĂ©clarer devoir « prendre de lâargent sur le livret A pour faire le plein », quand on a la possibilitĂ© dâavoir de lâĂ©pargne, ce qui nâest pas le cas de tout le monde. Tant que des alternatives Ă©cologiques Ă la voiture ne sont pas offertes Ă la population, ceci a un impact important pour une grande partie de la population ! Les personnes qui basculent dans la prĂ©caritĂ© voire la pauvretĂ© sont de plus en plus nombreuses, et le nombre de personnes devant recourir Ă lâaide alimentaire pour survivre augmente.
Des bénéfices indécents
Dans le mĂȘme temps les grandes entreprises du CAC 40 communiquent sur leurs profits pour lâannĂ©e 2021 :
BĂ©nĂ©fices des banques françaises en 2021 : 31 milliards dâeuros !
BĂ©nĂ©fices de Total Ă©nergie en 2021 : 15 milliards dâeuros !
BĂ©nĂ©fices de LVMH en 2021 : 12 milliards dâeuros
Et la liste nâest pas exhaustive. Ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© obtenus uniquement grĂące aux travailleuses et travailleurs et pendant une pĂ©riode de pandĂ©mie pendant laquelle ce sont les entreprises qui ont trĂšs largement bĂ©nĂ©ficiĂ© du fameux
« quoi quâil en coĂ»te » sans aucune condition sociale ou environnementale en contrepartie. AprĂšs le CICE et autres subventions ou allĂ©gements de cotisations sociales aux entreprises, ce sont des milliards dâeuros qui ont Ă©tĂ© subtilisĂ©s Ă la population.
Pas ou peu dâaugmentation
Quâen est-il du partage avec les salariĂ©-es ? Dans la plupart des secteurs dâactivitĂ©s, les augmentations gĂ©nĂ©rales des salaires sont rĂ©guliĂšrement infĂ©rieures Ă lâinflation, les entreprises prĂ©fĂ©rant les augmentations individuelles « Ă la tĂȘte du client » comme on dit vulgairement. Et ce ne sont pas quelques « primettes » versĂ©es ici ou lĂ qui vont amĂ©liorer durablement la situation des salariĂ©-es. Quant au Smic, il a augmentĂ© de 0,9%, trĂšs loin du montant de lâinflation, ce qui va encore aggraver la situation ! Les fonctionnaires si encensĂ©-es durant la pandĂ©mie, sont aussi oubliĂ©-es, avec quelques primes pour les soignant-es ou enseignant-es (peu et pas tous et toutes), et un point dâindice qui nâa toujours pas Ă©tĂ© augmentĂ© depuis prĂšs de 10 ans, tandis que les contrats prĂ©caires se multiplient dans la fonction publique.
Construire la mobilisation
Cette indĂ©cence assumĂ©e par les grands patrons nâest plus supportable. La colĂšre quâelle provoque dans la population est lĂ©gitime. Nous devons nous rassembler pour mettre fin Ă ces injustices et crĂ©er le rapport de force nĂ©cessaire pour un rĂ©el partage des richesses et conquĂ©rir notre dĂ».
LâUnion syndicale Solidaires, dans le cadre dâune intersyndicale interprofessionnelle, continue de construire la mobilisation :
Toutes et tous en grĂšve le 8 mars pour le droit des femmes, notamment pour obtenir lâĂ©galitĂ© salariale et la revalorisation des mĂ©tiers les plus fĂ©minisĂ©s.
Toutes et tous en grĂšve le 17 mars pour les salaires, les pensions, les minimas sociaux.
Source: Solidaires.org