Face à l’inaction des autorités publiques
Fermons nous-mêmes un à un les locaux fascistes
Une mairie complice
Depuis 2010 à Lyon, les locaux de groupuscules d’extrême-droite se multiplient sans être aucunement remis en cause par les pouvoirs publics et notamment la Ville de Lyon.
L’ancien maire, devenu 1er flic de France et chasseur assermenté de migrant-e-s, n’a jamais pris la peine de prendre position devant l’implantation progressive de l’extrême-droite radicale dans sa ville. Pire, il a toujours voulu faire croire que ceux et celles qui les combattaient étaient à mettre sur le même plan…comme si le projet de société porté par les anarchistes et les antifascistes visant à la conquête de l’égalité économique et sociale pouvait se comparer au projet raciste d’une France définie comme « blanche et chrétienne » défendu par les fascistes et autres néo-nazis lyonnais.
Une action antifasciste à renforcer
Depuis 2014, les rassemblements, nécessaires, face aux groupuscules fascistes lyonnais n’ont pas permis de suffisamment mobiliser comme cela avait été le cas les années précédentes (plusieurs manifestations réunissant 2000 personnes).
Même si l’action unitaire n’a jamais permis de fermer le local des identitaires, elle a quand même réussi à fédérer autour de thématiques importantes : information sur les groupuscules ; aide juridique pour les victimes d’agressions ; organisation de réunions publiques, de rassemblements et de manifestations ; et a connu quelques réussites dont la fermeture du local néo-nazi de Gerland et le coup d’arrêt à la campagne des milices identitaires dans le métro lyonnais.
Elle a ainsi rendu l’action publique de ces groupes fascistes plus compliqué et ralenti leur développement. Cela en parallèle à une stratégie de développement des luttes populaires pour remettre au centre des préoccupations la question sociale et l’exigence d’égalité et ainsi s’en prendre aux racines du fascisme.
Même si un nouveau collectif unitaire ne semble pas être la solution à la situation actuelle, une unité de circonstance semble être nécessaire pour lutter contre la recrudescence des actions des groupuscules fascistes lyonnais et notamment le lancement du Bastion Social et l’ouverture du local le Pavillon Noir.
Et demander la fermeture d’un local fasciste n’est pas se retourner auprès des autorités publiques pour régler le problème mais bien un outil inclusif permettant d’intégrer dans la lutte antifasciste un maximum de personnes et notamment les habitant-e-s du quartier concerné.
D’autres actions de pressions pourront s’organiser pour petit à petit regagner le terrain et la rue, par le développement de l’autodéfense et des luttes populaires.
La fermeture du Pavillon Noir comme 1er objectif
La mobilisation du 13 janvier pourrait être le début d’un nouvel élan pour la lutte antifasciste lyonnaise avec pour premier objectif la fermeture de ce local du Gud-Bastion Social.
Nous savons que nous nous engageons une lutte sur la durée mais nous avons la conviction que cet objectif sera atteint.
Et ensuite, nous pourrons continuer ce combat avec les autres locaux ouverts sur Lyon.
Un à un, fermons les locaux fascistes lyonnais !
Pas de locaux fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !
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