Oyonnax (Ain) : Le reconfinement met le feu aux poudres
extraits du Parisien / samedi 7 novembre 2020
Des violences urbaines ont eu lieu dans la nuit de vendredi Ă samedi Ă Oyonnax (Ain), avec incendies de voitures et de poubelles, ainsi que des tirs de mortiers dâartifice qui ont blessĂ© des policiers, selon la prĂ©fecture.
Six voitures et une trentaine de poubelles ont Ă©tĂ© incendiĂ©es, nĂ©cessitant une intervention des pompiers sous escorte policiĂšre. Les forces de lâordre ont alors essuyĂ© des tirs de mortiers dâartifice qui ont blessĂ© trois policiers, dont lâun sâest vu prescrire 30 jours dâincapacitĂ© temporaire de travail (ITT). [âŠ]
« La situation Ă©tait plutĂŽt calme depuis plusieurs mois. LâĂ©lĂ©ment dĂ©clencheur de ces violences, on ne lâa pas, mĂȘme si lâon sait que le confinement peut ĂȘtre propice », a-t-on commentĂ© Ă la prĂ©fecture. [âŠ]
Le ProgrĂšs / samedi 7 novembre 2020
Un premier incident a Ă©clatĂ© Ă 18 h 30, Ă Niermes, avec des jets de mortier en direction dâune patrouille de police. Puis, vers 20 h 15, en trois lieux et quasi simultanĂ©ment, des feux de poubelles et des tirs dâartifice ont animĂ© une ville sous silence, en raison du confinement. Au fil de la soirĂ©e, les policiers ont Ă©tĂ© pris Ă partie Ă plusieurs reprises, notamment rue Normandie-Niemen par une cinquantaine dâindividus.
Au total, 35 policiers et gendarmes ont Ă©tĂ© engagĂ©s, avec le renfort des pelotons de surveillance et dâintervention de la gendarmerie (PSIG) de Bourg et de ValserhĂŽne notamment. Quelques policiers ont Ă©tĂ© blessĂ©s et devaient passer des examens pour dĂ©terminer la gravitĂ© de leurs blessures. EscortĂ©s, les sapeurs-pompiers sont intervenus Ă 17 adresses diffĂ©rentes, sur plusieurs feux : 6 voitures, un scooter et une trentaine de poubelles. Le retour Ă la normale nâa eu lieu quâaprĂšs 2 h 30. [âŠ]
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Ain : Vous avez dit » propagation » ?
France 3 / samedi 14 novembre 2020
Selon nos informations, les incidents et incivilitĂ©s se multiplient dans le dĂ©partement de lâAin, avec des feux de voitures, des tirs de mortiers dâartifice et des dĂ©gradations de mobilier urbain.
Vendredi 13 novembre au soir, des incidents ont été signalés à ValserhÎne, Saint-Maurice-de-Beynost, Bellegarde-sur-Valserine et Saint-Genis-Pouilly.
Dans le dĂ©tail, plusieurs poubelles ont Ă©tĂ© incendiĂ©es Ă ValserhĂŽne, et quelques tirs de mortiers dâartifice en lâair, sans faire de blessĂ©s. Une personne a Ă©tĂ© interpellĂ©e, pour rĂ©bellion suite Ă un contrĂŽle.
Au-moins deux voitures ont été incendiées à Saint-Maurice-de-Beynost. Et enfin un autre feu de voiture a été éteint à Saint-Genis-Pouilly.
La semaine derniĂšre des violences avaient secouĂ© la ville dâOyonnax, avant le mĂȘme phĂ©nomĂšne Ă Bourg-en-Bresse. Dans la journĂ©e dâhier, la prĂ©fecture a publiĂ© un arrĂȘtĂ© pour tenter de contenir ces violences. [âŠ]
Selon la prĂ©fecture, un dispositif de « sĂ©curisation renforcĂ© sera dĂ©ployĂ© dans lâensemble du dĂ©partement, en particulier dans les villes dâOyonnax et de Bourg-en-Bresse, grĂące Ă des renforts extradĂ©partementaux« . Les autoritĂ©s rappellent dans un communiquĂ© que le confinement est toujours dâactualitĂ©, « tout dĂ©placement dĂ©rogatoire doit donc continuer Ă ĂȘtre dĂ»ment justifiĂ©. Des contrĂŽles seront Ă nouveau conduits durant tout le week-end, notamment en soirĂ©e. Alors que le virus poursuit sa circulation active et meurtriĂšre sur notre territoire, chacun doit plus que jamais se montrer responsable et respecter les rĂšgles Ă©dictĂ©es afin de garantir la sĂ©curitĂ© du plus grand nombre et dâĂ©viter par-dessus tout que ce confinement se prolonge. »
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ValserhĂŽne (Ain) : Dâabord les gendarmes, puis EmmaĂŒs et les Ă©quipements municipaux
La Tribune Républicaine / jeudi 12 novembre 2020
[âŠ] Dans la nuit du 11 au 12 novembre, les troubles Ă lâordre public ont commencĂ© par des tirs de mortier dâartifices, Ă 17 h et 19h ; une pratique qui semble devenir de plus en plus courante en ville depuis quelque temps.
Vers 20h45, rue des Usines, Michel Bron, prĂ©sident de lâassociation EmmaĂŒs, apercevait trois individus en train de mettre le feu dans une poubelle quâils avaient apportĂ©e Ă proximitĂ© du local de lâassociation, local non loin duquel il habite. Il parvenait Ă Ă©teindre lâincendie, tout en donnant lâalerte.
Plus tard dans la nuit, des poubelles ont Ă©tĂ© incendiĂ©es en cinq points diffĂ©rents de la ville, notamment rue Marius Pinard et rue Voltaire, Ă lâangle de lâavenue MarĂ©chal-Leclerc. A 2h48 du matin, un incendie sâest dĂ©clenchĂ© pour de bon, cette fois, dans les locaux dâEmmaĂŒs, nĂ©cessitant une grosse intervention des pompiers : une centaine de mĂštres carrĂ©s de stockages divers ont Ă©tĂ© la proie de flammes, les pompiers parvenant Ă sauver lâextrĂ©mitĂ© sud du bĂątiment. Pas de blessĂ©s Ă dĂ©plorer, mais de gros dĂ©gĂąts, mĂȘme si une partie des objets, livres, meubles, vĂȘtements, chaussures a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e, que les bĂ©nĂ©voles, dĂ©pitĂ©s, effarĂ©s, sâefforçaient dans la matinĂ©e tant soit peu de mettre Ă lâabri, sans polluer la scĂšne du sinistre promise Ă expertise.
Pour eux, pas de doute, lâincendie est volontaire, dâautant plus quâoutre la tentative prĂ©cĂ©dente, un bungalow de stockage, Ă lâarriĂšre des vestiaires du Concordia FC, Ă©tait dans le mĂȘme temps rĂ©duit en cendres au stade Roger Petit. [âŠ]
Cette regrettable poussĂ©e de fiĂšvre est dâautant plus inquiĂ©tante pour les autoritĂ©s, la municipalitĂ©, et les habitants de la ville que mardi soir 10 novembre, dĂ©jĂ , une voiture de gendarmerie a Ă©tĂ© prise pour cible de tirs de mortier dâartifices, au CrĂ©do.
« Ce soir-lĂ , explique la gendarmerie dans un communiquĂ©, peu aprĂšs 22h, un groupe dâune quinzaine dâindividus a tirĂ© des feux dâartifice au quartier du CrĂ©do. ImmĂ©diatement, un premier dispositif armĂ© par la compagnie de Gex, dont le Peloton de Surveillance et dâintervention (Psig) de ValserhĂŽne, a Ă©tĂ© engagĂ© sur place pour faire cesser ces troubles. AprĂšs avoir mis pied Ă terre, les militaires ont Ă©tĂ© la cible de tirs de mortiers dâartifices, heureusement sans provoquer de blessure. Dans la foulĂ©e, le groupement de gendarmerie dĂ©partementale de lâAin est montĂ© en puissance avec la mise en place dâun contrĂŽle de zone, associant des unitĂ©s de lâescadron dĂ©partemental de sĂ©curitĂ© routiĂšre (EDSR) et des patrouilles du Dispositif de gestion de lâĂ©vĂšnement (DGE) Ce dispositif opĂ©rationnel a permis de ramener le calme dans le quartier dĂšs minuit. Enfin, une vague de ratissage a amenĂ© la dĂ©couverte et la saisie pour enquĂȘte dâun certain nombre de mortiers usagĂ©s. Plusieurs contrĂŽles ont Ă©tĂ© effectuĂ©s. Les occupants dâun vĂ©hicule qui se trouvait sur place au moment des faits, ont par ailleurs Ă©tĂ© verbalisĂ©s pour le non-respect des mesures liĂ©es Ă la crise sanitaire. »
Mercredi soir, en consĂ©quence une trentaine de gendarmes patrouillaient pourtant dans les rues de Bellegarde. « Visiblement, certains ne respectent pas le confinement et le font savoir, explique le commandant Mottet. Pas facile de les cerner, car ils sont trĂšs mobiles et disparaissent dĂšs que nous apparaissons en nombre. NĂ©anmoins, ils peuvent ĂȘtre certains que nous nâallons rien lĂącher ! [âŠ]
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Bron (métropole de Lyon) : Guerrilla urbaine⊠bien organisée !
Le ProgrĂšs / lundi 9 novembre 2020
Selon les premiĂšres informations recueillies par
Le ProgrÚs, les sapeurs-pompiers ont été contactés ce lundi soir vers 20h30 pour un feu de voiture à proximité de la rue Pierre Brossolette, dans le quartier de Terraillon.
Mais un groupe dâindividus bloque lâaccĂšs au quartier. Les pompiers se sont rendus en premier lieu au commissariat, le temps que les forces de lâordre sĂ©curisent les lieux.
Sur des vidĂ©os capturĂ©es par des habitants du quartier, on peut constater des tirs de feux dâartifices ainsi quâun incendie Ă proximitĂ© dâun jardin. Des tĂ©moins sur place dĂ©crivaient, dans la soirĂ©e, une sorte « de guĂ©rilla urbaine. »
Samedi, dĂ©jĂ , un incendie a ravagĂ© un local commercial de 500m2 place Jean-Moulin, dans ce mĂȘme quartier. La piste criminelle est privilĂ©giĂ©e. Les faits pourraient ĂȘtre en effet des reprĂ©sailles aprĂšs une importante saisie de stupĂ©fiants quelques jours auparavant. [âŠ]
DâaprĂšs des riverains, les Ă©chauffourĂ©es ont commencĂ© Ă lâangle de lâavenue Pierre-Brossolette et de la rue Romain-Rolland. Les actions Ă©taient «trĂšs organisĂ©es» : le vĂ©hicule incendiĂ© devait servir de voiture bĂ©lier afin de dĂ©truire une camĂ©ra de vidĂ©o surveillance. [âŠ]
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MĂącon : Lâincendie de voiture ? Un piĂšge Ă poulets (et Ă pompiers)
Le Journal de SaĂŽne et Loire / samedi 14 novembre 2020
Des incidents graves ont eu lieu dans la nuit de samedi Ă dimanche Ă MĂącon. Vers 22 heures, un premier feu de poubelles a eu lieu dans le quartier des Saugeraies, suivi par un feu de voiture et dâautres feux de poubelles, rue Nelson Mandela, impasse Calmette ou encore rue Simone WeilâŠ
Si les sapeurs-pompiers ont Ă©tĂ© alertĂ©s pour intervenir, ils ont reçu un accueil violent de la part dâindividus du quartier qui les ont attirĂ©s dans des guet-apens. Venus les Ă©pauler, des policiers ont Ă©tĂ© caillassĂ©s par ces mĂȘmes individus.
Entre temps, des renforts étaient arrivés de Chalon-sur-SaÎne avec le capitaine en charge de la nuit sur le département.
Vers minuit, les policiers, qui avaient laissĂ© brĂ»ler une poubelle car aucun danger ne se prĂ©sentait de prime abord et parce que les individus les attendaient encore pour les agresser, ont tentĂ© de rentrer dans la rue Nelson Mandela pour sĂ©curiser lâintervention des sapeurs-pompiers. [âŠ]
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CompiĂšgne (Oise) : Encore un 14 juilletsâŠ
extrait du Courrier Picard / jeudi 5 novembre 2020
[âŠ] Dans la nuit, des affrontements ont Ă©clatĂ© entre forces de lâordre et jeunes. Des heurts avaient dĂ©jĂ eu lieu dans lâaprĂšs-midi, dans la foulĂ©e dâune opĂ©ration anti-stups (notre Ă©dition dâhier).
Vers minuit, les policiers du commissariat de CompiĂšgne, situĂ© Ă quelques rues du Clos-des-Roses Ă©taient alertĂ©s, suite Ă des feux de poubelle. Ils se sont rendus sur place avec le renfort dâeffectifs de Creil et de Beauvais et le soutien de la police municipale. Les jeunes ont visĂ© les forces de lâordre avec des mortiers dâartifice, les policiers fait usage de lanceurs de balles de dĂ©fense (LBD) et de gaz lacrymogĂšne.
Les fonctionnaires ont essuyĂ© environ 70 tirs, selon le commissaire de CompiĂšgne, Pierryck Boulet. Les faits ont durĂ© environ deux heures. Deux arrĂȘts de bus ont Ă©tĂ© saccagĂ©s, dans les rues Alexandre-Dumas et Anatole-France ; de nombreuses poubelles ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es. Aucun blessĂ© nâest Ă dĂ©plorer. Il nây a pas eu dâinterpellation.
« Je viens de revivre mon 14 juillet », commente un CompiĂ©gnois sur les rĂ©seaux sociaux, faisant allusion aux bruits retentissants des mortiers et aux feux dâartifice. « Personne nâa dormi », grommelle un riverain. « Cela faisait boum boum boum », enchaĂźne une rĂ©sidente. Elle poursuit : « Ce sont des jeunes qui sont perdus. Câest un problĂšme de fond quâil faut rĂ©gler. Ils sont en Ă©chec scolaire, ils ne trouvent pas de travail. Moi jâai de la chance, jâai les moyens de scolariser mes enfants en dehors, dans le privĂ©. » Elle nâen apprĂ©cie pas moins le quartier : « Ici, les gens sont solidaires. » Et dâajouter : « Ils ne sont pas mĂ©chants, ne visent pas les voitures ni les maisons. » [âŠ]
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Valence et Romans-sur-IsĂšre (DrĂŽme) : Du rififi anti-flic
France Bleu / samedi 7 novembre 2020
Ce vendredi, des nouvelles violences ont Ă©clatĂ© dans la DrĂŽme. Une fois de plus, les forces de lâordre sont intervenues dans le quartier du Polygone Ă Valence pour des feux de voitures vers 21 heures. En tout, six vĂ©hicules ont brĂ»lĂ© avenue de Romans et avenue de Yser.
Un peu plus tĂŽt dans la journĂ©e, les policiers ont Ă©tĂ© appelĂ©s dans le quartier de la Monnaie Ă Romans-sur-IsĂšre. Aux alentours de 17 heures 30, la patrouille sur place a Ă©tĂ© la cible de jets de pierres. Les agents venaient faire retirer un scooter volĂ©. Lâun des auteurs prĂ©sumĂ©s du caillassage a Ă©tĂ© interpellĂ©. Un mineur ĂągĂ© de 16 ans, actuellement en garde-Ă -vue.
Ces secteurs avaient été marqués par une série de tensions pendant les vacances de la Toussaint, ils étaient globalement redevenus calmes depuis la rentrée.
Ă Tournon-sur-RhĂŽne en ArdĂšche, oĂč ces incidents sont beaucoup moins frĂ©quents, une voiture a Ă©galement Ă©tĂ© incendiĂ©e cette nuit. Dans le quartier des Goules derriĂšre le Carrefour market. Le vĂ©hicule situĂ© Ă cĂŽtĂ© de conteneurs Ă poubelles a brĂ»lĂ© pendant plusieurs heures selon des tĂ©moins sur place. Les secours ont Ă©tĂ© alertĂ©s vers 2 heures du matin, quatre pompiers ont Ă©tĂ© engagĂ©s pour Ă©teindre le feu.
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La Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) : Contre les flics, contre le reconfinement
extrait du Parisien / lundi 2 novembre 2020
Les policiers ont Ă©tĂ© pris Ă partie en marge du tournage sauvage dâun clip de rap, dimanche soir, au MĂ©e-sur-Seine (Seine-et-Marne). Il est environ 18 heures lorsque les forces de lâordre interviennent allĂ©e de la Gare.
Les agents sont face Ă une cinquantaine de personnes et essuient une pluie de mortiers. Parmi les fauteurs de trouble, les policiers identifient un individu et tentent de lâinterpeller mais celui-ci se rebelle violemment, tout en incitant ses copains Ă sâopposer aux policiers. Les jeunes gens reviennent donc Ă la charge.
Le mis en cause est finalement maĂźtrisĂ© mais lors de son interpellation, il porte des coups de genou Ă un policier et tord les doigts dâun autre, mais tous deux ne sont pas blessĂ©s. Il est ensuite placĂ© en garde Ă vue au commissariat. Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© au cours de la journĂ©e pour des raisons mĂ©dicales mais lâenquĂȘte se poursuit en prĂ©liminaire.
Au cours de la soirĂ©e, les policiers ont dĂ» faire usage de grenades de dĂ©sencerclement pour maĂźtriser lâattroupement. La situation serait revenue au calme vers 21h15. Il nây a pas eu dâautres heurts dans la nuit. Selon une source proche de lâenquĂȘte, « le clip de rap avait pour objectif de mettre en scĂšne et de filmer des violences urbaines ! LâenquĂȘte permettra de dĂ©terminer si les protagonistes avaient ou non la volontĂ© initiale dây faire participer les policiers ». Les investigations se poursuivent notamment au niveau des organisateurs du clip de rap.
De son cĂŽtĂ©, Alliance 77, le syndicat majoritaire de la police, dĂ©nonce « des faits de violences urbaines ». « Ăa a commencĂ© Ă ĂȘtre chaud, dĂšs 15-16 heures, avec des regroupements de jeunes rue Gustave-Courbet au MĂ©e-sur-Seine », raconte Christophe Gonzalez, secrĂ©taire rĂ©gional dâAlliance 77.
Selon lui, il y avait « des hurlements » et les jeunes gens criaient « Non au confinement ici, on nâen veut pas! », comme on a pu lâentendre dans dâautres rassemblements contre les mesures prises par le gouvernement Ă partir de jeudi minuit.
Ă lâarrivĂ©e des premiĂšres patrouilles de police de la circonscription dâagglomĂ©ration de Melun/Moissy, les fonctionnaires ont ensuite essuyĂ© les tirs de mortiers. « Ils avaient plein de sacs de mortiers, sortis de coffres de voiture », souffle Christophe Gonzalez, qui sâinterroge : « Clip de rap ou pas ? » [rien Ă fâŠ, au final, non ? NdAtt.]
Le lendemain, on finit le mortiers sur le poste de la municipale
extrait du Parisien / mardi 3 novembre 2020
AprĂšs des violences urbaines au cours dâun tournage de clip de rap, dimanche dans la soirĂ©e, AllĂ©e de la gare, au MĂ©e-sur-Seine, un nouvel incident sâest produit, lundi soir vers 22 h 40. Une dizaine de mortiers ont Ă©tĂ© lancĂ©s sur la façade du poste de la police municipale de la commune, avenue Maurice Dauvergne.
Il nâest pas encore Ă©tabli que les deux Ă©vĂ©nements soient liĂ©s, mais il est possible que les jeunes gens qui ont semĂ© le trouble la veille aient cherchĂ© Ă terminer leur important stock de mortiers en sâen prenant cette fois au poste de police municipale.
Dimanche soir, toujours est-il que des vidĂ©os avaient circulĂ© sur le rĂ©seau social Snapchat, montrant les violences urbaines. Les jeunes affirmaient quâils ne souhaitaient pas du confinement⊠Un suspect, interpellĂ© dimanche soir, a Ă©tĂ© remis en libertĂ© pour des raisons de santĂ©. LâenquĂȘte se poursuit pour ces premiers faits.
Durant ce nouvel incident, il nây a heureusement pas eu de blessĂ©s, ni parmi les policiers, ni parmi les citoyens, et les dĂ©gĂąts matĂ©riels ont Ă©tĂ© limitĂ©s Ă une dizaine dâimpacts noirĂątres sur la façade du bĂątiment dont certains sur sa partie vitrĂ©e. Il nây a pas eu dâinterpellation. [âŠ]
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MontbĂ©liard (Doubs) : Quand il nây a pas les keufs, on peut viser les travaux dâurbanisme !
LâEst RĂ©publicain / lundi 9 novembre 2020
« Nous Ă©tions Ă une dizaine de mĂštres du camion. Dâun coup, on a vu de la fumĂ©e qui sâĂ©chappait entre la cabine et la benne », raconte un salariĂ© de la sociĂ©tĂ© de BTP SOGEA FC [filiale du bien connu groupe Vinci ; NdAtt.]. Ce lundi, vers 13 h 45, Ă MontbĂ©liard, dans le quartier de la Petite-Hollande, un engin de chantier a pris feu. Les ouvriers de lâentreprise baumoise sâaffairaient rue Debussy au tirage dâune ligne haute tension pour le compte dâEnedis. Le sinistre les a tous surpris. Un tronçon de cet axe â situĂ© juste en face dâun centre de contrĂŽle technique ravagĂ© par les flammes le 9 octobre dernier- avait Ă©tĂ© fermĂ© Ă la circulation en raison des travaux sur le rĂ©seau. [âŠ]
Une armada de policiers a été mobilisée pour éviter, sans doute, des attroupements, un acte volontaire étant privilégié.
Une plainte sera dĂ©posĂ©e par lâentreprise qui travaillait sur le site depuis mercredi. « Jusquâici, il nây avait eu aucun problĂšme. Nous stoppons le chantier car nous ne sommes plus en sĂ©curitĂ© », prĂ©cise Valentin Troncin, apprenti conducteur travaux. [âŠ]
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Argenton-sur-Creuse (Indre) : La gendarmerie redécorée
La Nouvelle République / lundi 2 novembre 2020
DĂšs six heures ce lundi 2 novembre, les gendarmes de la communautĂ© de brigade dâArgenton-sur-Creuse nâont pu que constater la dĂ©gradation. » TraĂźtres, collabos » ont Ă©tĂ© Ă©crits Ă la bombe de peinture, sur la façade de la gendarmerie.
Une enquĂȘte a dĂ©jĂ Ă©tĂ© ouverte tandis quâune plainte sera dĂ©posĂ©e par le propriĂ©taire des bĂątiments, la communautĂ© de commune. Câest la seconde fois, en moins dâune semaine, que des tags insultants envers les gendarmes sont relevĂ©s dans la commune. Dans la nuit du 29 au 30 octobre, la façade de logements de gendarmes avait aussi Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©e, les inscriptions « Acab », (« All cops are bastards », expression anglaise signifiant « tous les flics sont des bĂątards ») et des « A » cerclĂ©s, symbole de lâanarchie, avait Ă©tĂ© tracĂ©s. Les logements des militaires nâĂ©taient pas les seuls visĂ©s, un car « Remy » a aussi Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©. LĂ aussi, une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte.
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Lisieux (Calvados) : Sur la cathédrale, il y a un petit mot pour les poulets
Le Pays dâAuge / lundi 2 novembre 2020
Samedi 31 octobre 2020, dans la matinĂ©e, lors dâune mission de sĂ©curisation aux abords de la cathĂ©drale de Lisieux (Calvados), des policiers ont dĂ©couvert des tags sur les murs de lâĂ©difice religieux. Des tags qui insultent⊠des policiers. [âŠ]
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DerriĂšre les murs des prisons
Prison de CondĂ©-sur-Sarthe : Un problĂšme avec lâautoritĂ©
France Bleu / vendredi 6 novembre 2020
Le premier incident a eu lieu lundi midi. Alors que son repas lui est amené dans le sas qui sépare le couloir de la cellule, le détenu réclame des couverts. Il frappe un premier surveillant qui rentre dans le sas, puis un deuxiÚme et le troisiÚme qui intervient reçoit un coup de genou dans le ventre. Le détenu est finalement maßtrisé. Nouvel incident ce jeudi soir, toujours au moment du repas. Le détenu attrape un surveillant par le bras et un second se prend un coup de poing. Bilan quatre blessés en quatre jours.
« Trop câest trop, dĂ©nonce le secrĂ©taire local du syndicat Force OuvriĂšre, ce dĂ©tenu multiplie les provocations« . Lâhomme est dotĂ© dâune imposante stature, il mesure plus de 2 mĂštres. « Il a manifestement un problĂšme avec lâautoritĂ© » poursuit le syndicaliste qui rĂ©clame des moyens pour intervenir dans des quartiers spĂ©cifiques de dĂ©tention comme le quartier disciplinaire. « FO rĂ©clame depuis longtemps des tasers et des bĂątons tĂ©lĂ©scopiques, nous espĂ©rons enfin ĂȘtre entendus« .
AprĂšs lâagression de cinq surveillants le 16 octobre 2020, le dĂ©tenu avait Ă©tĂ© placĂ© pour 30 jours au quartier disciplinaire. Il y reste donc dans lâattente dâune Ă©ventuelle nouvelle sanction. ĂgĂ© de 29 ans, il est libĂ©rable en 2024.
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Prison de Saintes : « Un bulldozer »
Sud-Ouest / mardi 10 novembre 2020
Un dĂ©tenu de la maison dâarrĂȘt de Saintes a dĂ©vastĂ© deux cellules de lâĂ©tablissement dimanche 8 novembre. Lâhomme a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au centre de dĂ©tention de Poitiers-Vivonne (Vienne) par une Equipe rĂ©gionale dâintervention et de sĂ©curitĂ© (Eris), lâĂ©quivalent du GIGN pour la pĂ©nitentiaire, dans la nuit de dimanche Ă lundi.
« Câest un bulldozer » lĂąche un surveillant, effarĂ©, qui a pu constater les dĂ©gĂąts. Deux cellules ont Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©truites : lavabos, chauffages, lits, etc. EnfermĂ© dans une premiĂšre cellule, le dĂ©tenu a rĂ©alisĂ© un trou dans une cloison afin dâentrer dans une seconde cellule, vide de tout occupant. Dans la journĂ©e de dimanche, son comportement en promenade avait alertĂ© les surveillants. Il avait notamment pris une douche alors quâil portait ses vĂȘtements, se promenant Ă©galement en slip. Le dĂ©tenu a refusĂ© de regagner sa cellule dans un premier temps.
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Prison de Maubeuge : Maton, un travail qui vaut des crachats
extrait de La Voix du Nord / 7 novembre 2020
Vendredi, un dĂ©tenu a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă cinq mois de prison. Tout comme il devra payer 500 ⏠pour prĂ©judice moral Ă un surveillant blessĂ© et 100 ⏠par fonctionnaire de la prison outragĂ©. Les faits remontent au 2 novembre Ă 12 heures 30. Un dĂ©tenu fait lâobjet dâune fouille dans sa cellule. Un Iphone est dĂ©couvert. Lâhomme se met alors Ă invectiver cinq agents pĂ©nitenciers dont lâun plus encore que les quatre autres. Vendredi, jour du procĂšs, blessĂ© Ă la main, le surveillant explique avoir Ă©tĂ© frappĂ©. Son masque a Ă©tĂ© arrachĂ©. Pire, le dĂ©tenu lui a crachĂ© au visage. [âŠ]
Source: Attaque.noblogs.org