LETTRE DâUN PRISONNIER
Depuis des mois, les citoyens de ce pays vivent dans un systĂšme liberticide. Il ne faut pas se demander pourquoi, mais comment ils en sont arrivĂ©s lĂ . Car ce qui importe, câest la mĂ©thode qui a amenĂ© Ă ce rĂ©sultat. En effet, pandĂ©mie et attentats sont les deux outils qui ont permis ce basculement brutal de la sociĂ©tĂ© et des libertĂ©s dans un rĂ©gime ressemblant de façon troublante Ă un systĂšme carcĂ©ral. Au fond, la main-basse de lâidĂ©ologie du « tout-sĂ©curitaire » sert une cause bien plus obscure que celle dâune sociĂ©tĂ© soit-disant protectrice et bienveillante vis-Ă -vis de ses citoyens face Ă une pandĂ©mie. Les Ă©tats dâurgence â sanitaire et attentats â que nous vivons actuellement ne sont que des prĂ©textes opportuns pour mieux assoir le pouvoir de la classe dirigeante ; pour transformer, avec succĂšs, notre pays en un Ătat policier et militaire. Dâune certaine maniĂšre, nous leur avons laissĂ© carte blanche, par une forme de consentement volontaire, pour mater toute protestation ou opposition Ă lâinstauration de ce rĂ©gime totalitaire que nul nâa le droit de contester aujourdâhui. Lorsquâun pays est dirigĂ© fermement par des lois, dĂ©crets ou rĂšglements, toutes aussi liberticides les unes que les autres, lorsque les citoyens sont soumis Ă une autoritĂ© sans autre forme dâopposition ou de dĂ©bat politique, câest que nous sommes dĂ©jĂ dans une forme de dictature qui ne veut pas dire son nom. La peur est lâarme la plus efficace pour obtenir la soumission, voire mĂȘme lâadhĂ©sion de tout un peuple. Ainsi, par un effet presque naturel, on neutralise toute rebellion ; et si cela ne suffit pas, la machine rĂ©pressive se met en route par la dissuasion : amendes, sanctions, menaces, culpabilitĂ©, opprobre⊠incitant les derniers rĂ©calcitrants Ă baisser la tĂȘte.
Cette pression et ce contrĂŽle social se sont mis en place en quelques annĂ©es selon une stratĂ©gie et un agenda bien rĂ©flĂ©chi ; cela a juste Ă©tĂ© accĂ©lĂ©rĂ© en quelques mois par la CoVid-19. Mais le vĂ©ritable commencement de cette transition vers un rĂ©gime autoritaire, outre la mise en place de Vigipirate en 1995 et autres Ă©tats dâurgences et les lois liberticides votĂ©es durant les annĂ©es qui suivirent, dĂ©bute avec lâĂ©pisode du soulĂšvement des gilets jaunes, qui a Ă©tĂ© le premier vrai basculement vers un Ătat qui utilise sans complexe la rĂ©pression et de la violence policiĂšre pour briser un mouvement populaire. Car le gouvernement de lâĂ©poque, face Ă la puissance de ce mouvement, a tremblĂ© et compris quâil fallait agir et se donner les moyens pour que cela ne se reproduise plus.
Le premier confinement de mars 2020 a Ă©tĂ© une vĂ©ritable expĂ©rience pour le pouvoir : cinquante-cinq jours dâenfermement total Ă lâĂ©chelle dâune nation sans aucune protestation⊠câest lĂ quâils ont pris conscience â non sans surprise â quâils pouvaient agir sur nos libertĂ©s fondamentales avec une facilitĂ© dĂ©concertante grĂące aux chocs provoquĂ©s par lâĂ©pidĂ©mie et la peur. Quels outils fantastiques ! Quelle victoire de voir la soumission de toute une population. Cela leur a ouvert des possibilitĂ©s infinies sur un changement total de notre regime, et ils ne se sont pas privĂ©s dâen abuser ; et ainsi, de transformer le pays en systĂšme carcĂ©ral. Câest sans prĂ©cĂ©dent. La libertĂ© a quasiment disparu pour ĂȘtre remplacĂ©e par un systĂšme autoritaire et dominateur qui gĂšre les citoyens comme on gĂšre la population pĂ©nale. Confinement, couvre-feu, parloirs dans les Ehpad, promenade soumise Ă autorisation, entrave Ă la libertĂ© dâaller et venir, surveillance policiĂšre, toute manifestation, regroupement ou rĂ©union interdites, privation des lieux et activitĂ©s culturelles, plus de libertĂ© dâexpression, port du masque obligatoire adulte et enfant, fermeture administrative de commerces⊠Toutes ces injonctions autoritaires, vous ne les trouvez que dans un seul lieu : La prison !
Nous sommes aujourdâhui dans une sociĂ©tĂ© qui applique un vĂ©ritable modĂšle carcĂ©ral, et le pouvoir et ses sbires se comportent comme sâils dirigeaient un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire. Lois, dĂ©crets, rĂšglements : plus de place au bon sens, Ă la concertation ou Ă lâintelligence⊠Le systĂšme applique des rĂšgles, des mĂ©thodes, parfois absurdes, Ă tous sans aucun discernement, sans rĂ©flexion ni recul sur la situation. Le pays est aux mains de fonctionnaires, vĂ©ritables matons, qui obĂ©issent et appliquent la loi de façon aveugle et froide. Nos libertĂ©s individuelles sont entravĂ©es sans que nous puissions agir : câest la dĂ©finition mĂȘme de ce quâest un prisonnier. Ils nous persuadent, avec la complicitĂ© de mĂ©dias aux ordres, que lâabandon de nos libertĂ©s est la seule solution pour sâen sortir ; le mĂ©canisme est si efficace que plus rien ne les arrĂȘtera. Cela est bien plus grave que la Covid-19 ou quelques attentats. Les citoyens subissent un enfermement et une privation de libertĂ©, et ils ont acceptĂ© leurs propres chaĂźnes sans rĂ©agir car on leur a fait croire que câĂ©tait pour le bien commun et lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral du pays.
Non ! Tout cela nâest quâun leurre. Covid-19, attentats, Ă©tat dâurgence, chocs, peurs⊠ne sont que des leviers providentiels pour faire basculer la sociĂ©tĂ© dans une sorte de nĂ©odictature dite « intelligente », puisque masquĂ©e par une dĂ©mocratie de façade.
Que vous le vouliez ou non nous sommes tous des prisonniers et le pays une prison.
Laurent Jacqua
LETTRE DâUN PRISONNIER
Depuis des mois, les citoyens de ce pays vivent dans un systĂšme liberticide. Il ne faut pas se demander pourquoi, mais comment ils en sont arrivĂ©s lĂ . Car ce qui importe, câest la mĂ©thode qui a amenĂ© Ă ce rĂ©sultat. En effet, pandĂ©mie et attentats sont les deux outils qui ont permis ce basculement brutal de la sociĂ©tĂ© et des libertĂ©s dans un rĂ©gime ressemblant de façon troublante Ă un systĂšme carcĂ©ral. Au fond, la main-basse de lâidĂ©ologie du « tout-sĂ©curitaire » sert une cause bien plus obscure que celle dâune sociĂ©tĂ© soit-disant protectrice et bienveillante vis-Ă -vis de ses citoyens face Ă une pandĂ©mie. Les Ă©tats dâurgence â sanitaire et attentats â que nous vivons actuellement ne sont que des prĂ©textes opportuns pour mieux assoir le pouvoir de la classe dirigeante ; pour transformer, avec succĂšs, notre pays en un Ătat policier et militaire. Dâune certaine maniĂšre, nous leur avons laissĂ© carte blanche, par une forme de consentement volontaire, pour mater toute protestation ou opposition Ă lâinstauration de ce rĂ©gime totalitaire que nul nâa le droit de contester aujourdâhui. Lorsquâun pays est dirigĂ© fermement par des lois, dĂ©crets ou rĂšglements, toutes aussi liberticides les unes que les autres, lorsque les citoyens sont soumis Ă une autoritĂ© sans autre forme dâopposition ou de dĂ©bat politique, câest que nous sommes dĂ©jĂ dans une forme de dictature qui ne veut pas dire son nom. La peur est lâarme la plus efficace pour obtenir la soumission, voire mĂȘme lâadhĂ©sion de tout un peuple. Ainsi, par un effet presque naturel, on neutralise toute rebellion ; et si cela ne suffit pas, la machine rĂ©pressive se met en route par la dissuasion : amendes, sanctions, menaces, culpabilitĂ©, opprobre⊠incitant les derniers rĂ©calcitrants Ă baisser la tĂȘte.
Cette pression et ce contrĂŽle social se sont mis en place en quelques annĂ©es selon une stratĂ©gie et un agenda bien rĂ©flĂ©chi ; cela a juste Ă©tĂ© accĂ©lĂ©rĂ© en quelques mois par la CoVid-19. Mais le vĂ©ritable commencement de cette transition vers un rĂ©gime autoritaire, outre la mise en place de Vigipirate en 1995 et autres Ă©tats dâurgences et les lois liberticides votĂ©es durant les annĂ©es qui suivirent, dĂ©bute avec lâĂ©pisode du soulĂšvement des gilets jaunes, qui a Ă©tĂ© le premier vrai basculement vers un Ătat qui utilise sans complexe la rĂ©pression et de la violence policiĂšre pour briser un mouvement populaire. Car le gouvernement de lâĂ©poque, face Ă la puissance de ce mouvement, a tremblĂ© et compris quâil fallait agir et se donner les moyens pour que cela ne se reproduise plus.
Le premier confinement de mars 2020 a Ă©tĂ© une vĂ©ritable expĂ©rience pour le pouvoir : cinquante-cinq jours dâenfermement total Ă lâĂ©chelle dâune nation sans aucune protestation⊠câest lĂ quâils ont pris conscience â non sans surprise â quâils pouvaient agir sur nos libertĂ©s fondamentales avec une facilitĂ© dĂ©concertante grĂące aux chocs provoquĂ©s par lâĂ©pidĂ©mie et la peur. Quels outils fantastiques ! Quelle victoire de voir la soumission de toute une population. Cela leur a ouvert des possibilitĂ©s infinies sur un changement total de notre regime, et ils ne se sont pas privĂ©s dâen abuser ; et ainsi, de transformer le pays en systĂšme carcĂ©ral. Câest sans prĂ©cĂ©dent. La libertĂ© a quasiment disparu pour ĂȘtre remplacĂ©e par un systĂšme autoritaire et dominateur qui gĂšre les citoyens comme on gĂšre la population pĂ©nale. Confinement, couvre-feu, parloirs dans les Ehpad, promenade soumise Ă autorisation, entrave Ă la libertĂ© dâaller et venir, surveillance policiĂšre, toute manifestation, regroupement ou rĂ©union interdites, privation des lieux et activitĂ©s culturelles, plus de libertĂ© dâexpression, port du masque obligatoire adulte et enfant, fermeture administrative de commerces⊠Toutes ces injonctions autoritaires, vous ne les trouvez que dans un seul lieu : La prison !
Nous sommes aujourdâhui dans une sociĂ©tĂ© qui applique un vĂ©ritable modĂšle carcĂ©ral, et le pouvoir et ses sbires se comportent comme sâils dirigeaient un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire. Lois, dĂ©crets, rĂšglements : plus de place au bon sens, Ă la concertation ou Ă lâintelligence⊠Le systĂšme applique des rĂšgles, des mĂ©thodes, parfois absurdes, Ă tous sans aucun discernement, sans rĂ©flexion ni recul sur la situation. Le pays est aux mains de fonctionnaires, vĂ©ritables matons, qui obĂ©issent et appliquent la loi de façon aveugle et froide. Nos libertĂ©s individuelles sont entravĂ©es sans que nous puissions agir : câest la dĂ©finition mĂȘme de ce quâest un prisonnier. Ils nous persuadent, avec la complicitĂ© de mĂ©dias aux ordres, que lâabandon de nos libertĂ©s est la seule solution pour sâen sortir ; le mĂ©canisme est si efficace que plus rien ne les arrĂȘtera. Cela est bien plus grave que la Covid-19 ou quelques attentats. Les citoyens subissent un enfermement et une privation de libertĂ©, et ils ont acceptĂ© leurs propres chaĂźnes sans rĂ©agir car on leur a fait croire que câĂ©tait pour le bien commun et lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral du pays.
Non ! Tout cela nâest quâun leurre. Covid-19, attentats, Ă©tat dâurgence, chocs, peurs⊠ne sont que des leviers providentiels pour faire basculer la sociĂ©tĂ© dans une sorte de nĂ©odictature dite « intelligente », puisque masquĂ©e par une dĂ©mocratie de façade.
Que vous le vouliez ou non nous sommes tous des prisonniers et le pays une prison.
Laurent Jacqua
Source: Lenvolee.net