La maĂźtrise du feu, la dĂ©couverte de techniques agricoles, lâinvention de la machine Ă vapeur furent des Ă©tapes cruciales de notre Ă©volution qui ont profondĂ©ment transformĂ© lâĂȘtre humain , sa physiologie, son organisation sociale et son profil psychologique. Lâinformation que nous apporte non pas la crise sanitaire mais la gestion de cette crise câest comment le numĂ©rique est en passe de concrĂ©tiser une semblable empreinte sur nos existences.
Il est indubitable que rien de ce que nous avons vĂ©cu cette annĂ©e sur le plan Ă©pidĂ©miologique nâaurait Ă©tĂ© possible sans la diffusion massive de ces nouvelles technologies dans la population. Comme de plus en plus elle dĂ©tiennent la maĂźtrise de la circulation des idĂ©es ce sont les capitaines de ces industries qui sâemparent du pouvoir idĂ©ologique, crĂ©ant de la sorte les conditions favorables Ă lâextension de leur sphĂšre marchande ce qui renforce dâautant leur poids dans la sociĂ©tĂ© . Il sâagit lĂ dâun phĂ©nomĂšne circulaire qui risque dâemprisonner en son sein tous les choix politiques futurs.
Fruit de cette situation et en rupture totale avec la mĂ©decine telle quâelle se pratiquait auparavant on a brouillĂ© la notion de maladie, qui reposait sur des symptĂŽmes, en crĂ©ant un savant oxymore, les « cas asymptomatiques », dans le mĂȘme temps on a dĂ©veloppĂ© une stratĂ©gie vaccinale associĂ©e au confinement des populations en pariant sur la dĂ©couverte dâun vaccin salvateur.
Constatons simplement que cette nouvelle politique sanitaire a favorisĂ© la crĂ©ation de bases de mĂ©tadonnĂ©es et la banalisation du recours aux nanobiotechnologies ce qui rĂ©pond aux moyens que veulent se donner nos nouveaux prophĂštes du transhumanisme. Comme leurs prĂ©dĂ©cesseurs qui promettaient la « vie Ă©ternelle « ou le « Bonheur des prolĂ©taires » ceux-ci ne sont pas avares de slogans prĂ©tentieux et grandiloquents. « Ăradiquer le virus », « sauver la planĂšte », il y a quelques annĂ©es on se serait contentĂ© de combattre une Ă©pidĂ©mie ou la pollution et dâĂ©radiquer la faim dans le monde, ce qui dĂ©jĂ ne serait pas si mal. Mais tous ceux qui balancent de telles expressions y croient-lls vraiment ?
En rĂ©alitĂ© comme dans toute rĂ©volution pyramidale il ne sâagit que de mots dâordre qui sont au sommet de lâiceberg , pour lui permettre de rallier lâopinion en se plaçant dans une position morale inattaquable. Sous cette pointe Ă©mergĂ©e on observera une structure toute aussi classique. Le nouveau mode de production post-moderne est supportĂ© par une idĂ©ologie ad-hoc avec des groupes de pression qui sont organisĂ©s pour jeter lâanathĂšme sur toute critique.
Câest ainsi que la praxis la plus symbolique de ce nouveau monde est apparue Ă la faveur dâun virus. « Un clic et collecte le matin, un clic et collecte le soir et la SantĂ© sera prĂ©servĂ©e » avec pour faire lien une foule de livreurs exploitables et interchangeables Ă volontĂ©. Notre crainte est que cela prospĂšre dans un schĂ©ma rendant trĂšs difficile la moindre dĂ©marche collective et Ă©mancipatrice. Notre espoir dans cette configuration câest que pour la premiĂšre fois dans son histoire lâĂȘtre humain a pris conscience de lâimpact du mode de production, et de ceux qui en profitent, sur son mode de vie et que par consĂ©quent il possĂšde sâil en a la volontĂ© la libertĂ© dâen changer les orientations.
Source: Cntaittoulouse.lautre.net