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- A partir du 11 mai : « Retrouvons les jours heureux »
- Confinement : pourquoi le « jour dâaprĂšs » inquiĂšte les services de renseignement
- Pandémie, autorité et liberté
- Giorgio Agamben sur la distanciation sociale
- Prenez soin de vous
- Verbalisations abusives
- Bruxelles : 100 arrestations pour le week-end anti-keufs
- Résistance à Berlin
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1. A partir du 11 mai : « Retrouvons les jours heureux »
â Macron fait rĂ©fĂ©rence Ă la RĂ©sistance. Prenons le au mot â
Lâannonce Ă retenir du discours prĂ©sidentiel, câest la fin du dĂ©confinement prĂ©vue le 11 mai. Dans 4 semaines, juste aprĂšs les jours fĂ©riĂ©s du dĂ©but du mois de mai. A cette date, une rĂ©ouverture des Ă©coles, collĂšges et lycĂ©es, et une « reprise de lâĂ©conomie » progressive est programmĂ©e. Fin de lâassignation Ă rĂ©sidence.
Cette prestation trĂšs théùtrale a Ă©tĂ© saupoudrĂ©e de dâannonces sociales et sanitaires, comme une aide « pour les familles modestes », et la distribution de masques et de tests Ă la fin du confinement. Il Ă©tait temps ! Mais ces annonces sont Ă prendre avec des pincettes tant lâincurie et les contrevĂ©ritĂ©s du gouvernement se sont multipliĂ©es ces derniers temps
« Retrouvons les jours heureux » : câest le nom du programme du Conseil National de la RĂ©sistance. Macron a prononcĂ© lâexpression en fin de discours, comme un clin dâĆil Ă lâaprĂšs guerre. « Les jours heureux » Ă©taient un programme social antifasciste ambitieux : une presse Ă©mancipĂ©e des puissance financiĂšres, la sĂ©curitĂ© sociale pour tous, lâaccĂšs Ă la culture ⊠Tout cela avait Ă©tĂ© imposĂ© dans une France ruinĂ©e et dĂ©vastĂ©e, face Ă un patronat qui avait massivement collaborĂ© avec lâoccupant nazi.
ProblĂšme : Macron nâest pas Jean Moulin. Bien au contraire il sâen prend, ici et maintenant aux conquĂȘtes sociales de la RĂ©sistance, en appliquant un programme nĂ©o-libĂ©ral et autoritaire trĂšs violent. Privatisations, casse des droits des travailleurs, militarisation de la police, mutilations de lycĂ©ens, expulsions âŠ
Macron comme ses prĂ©dĂ©cesseurs sont des incarnations diamĂ©tralement inverses de lâhĂ©ritage de la rĂ©sistance. Pour retrouver les « jours heureux », il faut en finir avec le capitalisme et ses reprĂ©sentants ⊠A partir du 11 mai ?
https://www.nantes-revoltee.com/a-partir-du-11-mai-retrouvons-les-jours-heureux
2. Confinement : pourquoi le « jour dâaprĂšs » inquiĂšte les services de renseignement
Trois journalistes du Parisien disent que selon des notes confidentielles quâils ont pu consulter, le service central du renseignement territorial redoute une radicalisation de la contestation sociale Ă lâissue du confinement.
« Notre colÚre ne sera pas confinée. Retrouvons-nous dans la rue dÚs la fin du confinement! scandent-ils sur les réseaux sociaux. Mettons le pouvoir en quarantaine! »
3. Pandémie, autorité et liberté
Dans lâaliĂ©nation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de tout ce sur quoi on avait jusque lĂ la capacitĂ©, mĂȘme illusoire, de dĂ©cider de ce quâil advient de nous-mĂȘmes (mais prendre le mĂ©tro pour aller travailler, est-ce vraiment une dĂ©cision que lâon prend pour soi-mĂȘme ?), ce sont dĂ©sormais des fonctions qui nous apparaissent comme lâexercice Ă©vident dâune libertĂ© individuelle fondamentale qui se retrouvent empĂȘchĂ©es, contrĂŽlĂ©es, dĂ©lictualisĂ©es (sortir de chez soi, acheter le pain, aller voir ses proches, se rencontrer, sâembrasser, sâaimer, etc.) et les « gestes barriĂšres » rĂ©glementent jusquâau comportement quotidien et intime des confinĂ©s.
http://www.non-fides.fr/?Pandemie-autorite-et-liberte
4. Giorgio Agamben sur la distanciation sociale
Bien que, comme il arrive Ă chaque fois, il y ait quelques sots pour suggĂ©rer quâune telle situation puisse ĂȘtre sans aucun doute considĂ©rĂ©e comme positive et que les nouvelles technologies digitales permettent depuis longtemps de communiquer avec bonheur Ă distance, je ne crois pas, quant Ă moi, quâune communautĂ© fondĂ©e sur la « distanciation sociale » soit humainement et politiquement vivable. En tout cas, quelle que soit la perspective, il me semble que câest sur ce thĂšme que nous devrions rĂ©flĂ©chir.
https://lundi.am/Distanciation-sociale
5. Prenez soin de vous
« Prenez soin de vous », cette phrase répétée à tout bout de champ ces derniers temps, rappelle les méthodes de management dans les supermarchés, quand les caissiÚres exténuées en fin de service étaient sommées de répéter « bonne journée » à chaque client.
« Prenez soin de vous », câest lâinjonction Ă se replier sur soi et sur ses proches. « Prenez soin de vous » aujourdâhui face Ă lâĂ©pidĂ©mie, mais pas hier face Ă la pollution, aux conditions de travail, encore moins pour les personnes qui crĂšvent de faim, qui dorment dehors.
« Prenez soin de vous » comme si câĂ©tait plus important aujourdâhui, comme si la situation quâon nous soumet en renforçait lâexigence. « Prenez soin de vous », câest la nouvelle logique du Capital, sa rĂ©action face au virus.
« Prenez soin de vous », et oubliez que câest le monde dans lequel on vit qui nous tue Ă petit feu. Que tout le monde mange ses vitamines, fasse du sport, mange bio, pense Ă soi et ses proches, mais par pitiĂ© Ă©pargnez-nous lâhypocrisie, les bons sentiments, qui vont Ă©teindre Ă jamais les braises de la rĂ©volte.
Article tirĂ© de lâEpisode CĂ©venol 12
6. Verbalisations abusives
Depuis le début du confinement ordonné le 17 mars dernier, les contrÎles de Gendarmerie ont été trÚs fréquents à Saint-Jean du Gard, comme vraisemblablement partout en France.
Mais de nombreuses personnes furent verbalisĂ©es alors mĂȘme quâelles Ă©taient en possession de leur attestation de sortie, et quâelles remplissaient les conditions autorisĂ©es.
Ce fut le cas pour des personnes allant faire leurs courses, sortant leur chien, ou se promenant au bord du Gardon. Ces verbalisations abusives, outre le fait quâelles ont probablement Ă©tĂ© dressĂ©es par excĂšs de zĂšle et dans la volontĂ© de faire appliquer au plus vite les rĂšgles du confinement, plongent ces personnes dans des situations difficiles.
Comment sortir sereinement pour effectuer des besoins de premiĂšre nĂ©cessitĂ© sachant que lâarbitraire peut retomber au moindre contrĂŽle et que cette fois-ci lâamende passera Ă 1500 ⏠?
De plus, pour contester lâinfraction, alors mĂȘme que leur motif nâa pas toujours Ă©tĂ© donnĂ©, il faut pouvoir envoyer une lettre de rĂ©clamation au Tribunal de Police avec accusĂ© de rĂ©ception.
Pratique quand la Poste est fermĂ©e et que lâon ne peut se dĂ©placer⊠Nous vous invitons Ă faire part de vos tĂ©moignages si vous aussi vous avez Ă©tĂ© verbalisĂ© abusivement : [email protected]
7. Bruxelles : 100 arrestations pour le week-end anti-keufs
A la suite des Ă©meutes qui ont Ă©clatĂ© dans diverses zones de Bruxelles entre la soirĂ©e de vendredi 10 et Ă lâaube du dimanche 12 avril, il y a eu un total de 100 arrestations, selon les autoritĂ©s. Ces attaques et incendies qui ont brisĂ© la normalitĂ© du confinement sont partis dâun Ă©niĂšme contrĂŽle mortelle des flics, vendredi dans la soirĂ©e.
On apprend Ă©galement qâil y a eu une tentative de rassemblement dimanche en dĂ©but dâaprĂšs-midi, suite Ă un appel diffusĂ© sur les rĂ©seaux sociaux (comme pour la veille).
https://sansattendre.noblogs.org/archives/12578
8. Résistance à Berlin
A Berlin, des gens descendent dans la rue pour rĂ©sister au confinement totalitaire. « Le peuple, câest nous ! » chantent-ils.
Et alors, les français ?
Source: Bulletinx.noblogs.org