
« Pas de quartier pour le tout tourisme, pas de tout tourisme dans le quartier. »
AprĂšs des mois dâune pandĂ©mie de choc, et alors que se profile une crise Ă©conomique sans prĂ©cĂ©dent, la mĂ©tropole persiste et signe dans sa politique de tout pour le tourisme Ă Chantenay. Elle annonce prochainement lâinauguration du mĂ©galomaniaque escalier de la carriĂšre Misery, et ne renonce pas Ă imposer lâArbre aux HĂ©rons. Plus que jamais ce projet apparaĂźt comme le produit dâune micro-gĂ©opolitique locale opaque, rĂ©sultat de 20 ans de « copinage lĂ©galisĂ© » entre la ville, lâAssociation « la Machine » et la sociĂ©tĂ© publique « Les Machines de lâile », sorte de triangle des Bermudes mĂ©tropolitain dans lequel se perd la trace de lâargent public et se recyclent les carriĂšres politiques.
LâARBRE AUX HERONS EST DEPASSĂ AVANT MĂME DâĂTRE CONSTRUIT !
Aujourdâhui le projet apparaĂźt dĂ©jĂ comme un projet du passĂ©, dĂ©passĂ©, en dĂ©calage total avec les nouvelles attentes qui sâexpriment dans la sociĂ©tĂ©. Lâarbre aux hĂ©rons, et son pendant la citĂ© de lâimaginaire, sont les sĂ©quelles du monde dâavant, hiĂ©rarchisĂ©, cloisonnĂ©, confinĂ© : la culture au musĂ©e, les touristes dans des parcs, les rĂ©fugiĂ©s dans des squats et nos imaginaires dans les cartons dâurbanistes pour agences. Est-il raisonnable, aprĂšs que chacun.e ait pu apprĂ©cier les effets dâun aĂ©roport Ă lâarrĂȘt, de relancer un projet qui vise Ă doubler le nombre de touristes Ă Nantes au nom de lâattractivitĂ© et alors que lâon connaĂźt les responsabilitĂ©s du tourisme de masse dans lâartificialisation de sols et les Ă©missions des gaz Ă effet de serre ?
Est-il responsable de transformer au nom dâun alibi musĂ©al fumeux les 6000 mĂštres carrĂ©s de Cap 44 en esplanade, boutiques, cafĂ©s, restaurant, alors quâon manque de place pour loger dĂ©cemment les gens aux plus faibles salaires, que les rĂ©fugiĂ©s sont contraints de vivre dans des conditions souvent indignes ? Est-il sensĂ© de se lancer dans la construction dâun nouveau parc de loisirs au coĂ»t pharaonique, dont on sait que le tarif dâentrĂ©e sera inaccessible aux plus dĂ©munis et alors que, dans les quartiers, les centres sociaux ou de loisirs sont exsangues ?
Est-il dĂ©cent, sous prĂ©texte de densification, de livrer tout un quartier aux attaques en rĂšgle des promoteurs et autres investisseurs privĂ©s qui traitent lâespace urbain comme une marchandise Ă valoriser (Ă lâEsclain par exemple) et non comme un bien commun dont les habitant. es auraient Ă faire un usage collectif ?
Il est encore possible dâarrĂȘter ces projets dâun autre Ăąge et qui nâont pas de lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique. Il faut repenser lâespace CarriĂšre Misery / Cap44 de maniĂšre radicalement diffĂ©rente en lien avec les accĂšs et les usages rĂ©els de la Loire, en sâappuyant sur les propositions citoyennes ou les travaux dâarchitectes, existants mais jamais portĂ©s Ă la connaissance du public.
RASSEMBLEMENT CONTRE-INAUGURAL
Square Maurice Schwob, samedi 17 octobre Ă 11 h
(Nâoubliez pas votre masque )
Premiers signataires : La Commune de Chantenay, Poursuivre Ensemble NDDL, Collectif Stop Carnet, des habitant.es de la Zad de Notre Dame des LandesâŠ
Via : La Commune de Chantenay
Source: Nantes-revoltee.com